Comme nous vous l'annoncions lundi matin, le groupe russe Vimpelcom a décidé de céder la majorité de Djezzy, soit 51,7 %, à l'Etat algérien.
Les deux parties ont signé un protocole d'accord samedi, a indiqué le ministère des finances dans un communiqué: "Le ministère des Finances et Vimpelcom Ltd ont procédé le 7 janvier à la signature d'un protocole d'accord, dans le quel ils ont confirmé leurs intentions de poursuivre les discussions en vue d'examiner les modalités d'une éventuelle cession à l'Etat algérien, par Orascom Telecom Holding (OTH) d'une participation majoritaire dans le capital de sa filiale Orascom Telecom Algérie (OTA)".
Le communiqué ajoute que "la gouvernance et les moyens de contrôle de la gestion d'OTA seront répartis entre OTH et l'Etat algérien selon les modalités qui restent à convenir entre les deux parties". Les négociations, entamées depuis plusieurs mois, avaient été rendues difficiles par le refus de Vimpelcom de céder Djezzy, la filiale la plus rentable d'OTH. Le groupe russe avait ensuite proposé un prix de vente de 7,8 milliards de dollars, qui avait été refusé par l'Etat algérien en mai dernier.
L'Etat a fait valoir dans cette cession son droit de préemption, décrété en 2009, qui lui accorde la priorité sur la reprise des cessions de participations des actionnaires étrangers en Algérie. Les négociations avec Vimpelcom ne sont pas terminées pour autant, puisque les termes et les conditions dans lesquels la cession doit intervenir restent à définir.
Driss Merabtene