ZTE et Huawei viennent d'être condamnées en Algérie pour corruption suite à un scandale qui a éclaté entre ces deux entreprises, un ancien cadre d'Algérie Télécom et un homme d'affaires algéro-luxembourgeois...
Le tribunal d'Alger a condamné mercredi dernier la société ZTE à une amende de 3 millions de dinars et une exclusion des marchés publics pour une durée de deux années. Les faits remontent à plusieurs années déjà (entre 2003 et 2006). Les services des Douanes se sont intéressés de très près aux opérations commerciales d'importation d'équipements de télécommunication, et auraient mis la main sur des factures plus que douteuses.
ZTE et Huawei avaient décroché à cette époque des marchés pour l'installation de lignes de téléphonie fixe. Ils avaient dès lors signé des contrats avec l'ex-conseiller du PDG d'Algérie Télécom, Mohamed Boukhari. Le plan consistait à créer des sociétés fictives, ce qu'a fait M. Boukhari avec l'aide d'un homme d'affaires algéro-luxembourgeois, Chani Mejdoub. La somme de 9 millions d'euros avait alors été virée au nom de ces sociétés fictives au détriment de l'opérateur public Algérie Télécom. Une somme que les complices devaient se partager à la fin de l'histoire.
Les dirigeants des sociétés de cette époque sont actuellement en fuite, un mandat d'arrêt international a été lancé contre eux pour corruption, blanchiment d'argent et trafic d'influence. Mohamed Boukhari et Chani Mejboub ont quant à eux écopé de 18 ans d'emprisonnement et de 5 millions de dinars d'amende pour corruption.
ZTE et Huawei condamnées en Algérie
ADDAR Samia