Le Crowdfunding, une probable alternative ? Peut-il réussir en Algérie ?

Qu'est-ce que le Crowdfunding ? Appelé aussi financement participatif, le Crowdfunding est une technique de financement de projets (de création d'entreprise par exemple) utilisant Internet comme canal de mise en relation entre les porteurs de projet et les personnes souhaitant investir dans ces mêmes projets.

 

Exemple : mymajorCompany.com (spécialisé dans la production musicale), Ulule.com, ou autres spécialisées dans des projets de micro-crédit comme Babyloan.org. Pratique antique, elle fait l'objet actuellement d’une large ferveur en raison de sa simplicité de fonctionnement et des embarras que rencontrent certains créateurs à trouver des financements pour leurs petits investissements.

Comment fonctionne-t-il ?

Comme nous l’avons souligné auparavant, le mécanisme est simple. Il faut compter deux aspects : le premier est l'épargnant qui souhaite investir un peu d'argent dans un projet "coup de coeur", le second est le porteur d'un projet qui ne possède pas les fonds nécessaires au démarrage de son activité et ne souhaite pas faire appel au crédit bancaire.

L'un et l'autre se rencontrent sur Internet via une plateforme dédiée qui est plutôt lucrative puisqu'elle prend une commission sur le montant des sommes récoltées. Les projets sont présentés par leurs porteurs et les épargnants choisissent de financer celui (ou ceux) qui leur plaisent à hauteur de ce qu'ils souhaitent investir.

Le fonctionnement très ordinaire de cette forme de financement présente aussi l'avantage de la transparence pour l'épargnant. Celui-ci sait ce qu'il finance et le fait par choix et selon ses valeurs. Une chose est sure, le Crowdfunding n’est pas un concept novateur mais pourrait bel et bien altérer le financement traditionnel via les institutions financières (banques).

Peut-il réussir en Algérie ?

Une grosse question ! Ce mode de financement pourra intéresser beaucoup de jeunes algériens désireux de bâtir leur propre business en vue de financer leurs projets, tout en utilisant Internet et les médias sociaux pour leur pouvoir de diffusion et leur faible coût de fonctionnement. Un grand défi pour les initiateurs ou les futurs initiateurs de ces plateformes à cause de la faible pénétration du Net, du paiement électronique pas encore instauré, ou de l’absence d’un cadre juridique régularisant cette néo activité. Tout cela peut être pénalisant.

Pour que ce mode de financement connaisse le succès voulu, il faudrait tout de même compter sur une grande promotion par les agents économiques, afin d’inciter et surtout de garantir les investisseurs sur ce mécanisme.

De notre rédacteur du mois, Belhamidi Aziz, 22 ans