La concurrence est «rude», voire parfois «déloyale» dans le secteur des télécommunications «boosté» par les nouvelles technologies.
Pour pouvoir mieux «réguler» ce marché, l'ARPT va lancer une étude sur la concurrence. Un avis d'appel d'offres en vue d'analyser le marché national des services de télécommunications et d'identifier les problèmes de concurrence est en effet lancé pat l'Autorité de régulation des postes et télécommunications (Arpt), selon le directeur général de cette institution, Mohamed Amghar.
Cet avis d'appel d'offres national et international restreint, qui s'adresse aux cabinets conseils dûment qualifiés, a été lancé pour cerner les problèmes de concurrence du secteur des télécommunications et asseoir la régulation, explique-t-il à l'APS. Il s'agit essentiellement «d'anticiper les problèmes de concurrence entre les opérateurs du secteur en examinant leur comportement et de définir si leur mode opératoire n'occasionne pas de déséquilibre dans le marché». Ce qui permettra, selon lui, de préciser les obligations des opérateurs qui détiennent, le cas échéant, «une puissance dominante sur le marché».
Le secteur des télécommunications regroupe plusieurs segments à étudier, à savoir le service fixe et le service mobile, lequel comporte les segments des terminaisons d'appel, de la voix et de l'Internet. Selon M. Amghar, dans le cas où un opérateur occupe une position dominante dans un segment spécifique du marché, «il n'aura d'obligations que par rapport à ce point précis». Questionné sur la qualité des services de la 3G fournis par les trois opérateurs de téléphonie mobile (Mobilis, Ooredoo et Djezzy), le même responsable indique que les résultats de l'enquête sur cette évaluation seront communiqués à l'issue de l'étude qu'entreprendra le cabinet d'audit dont la sélection est toujours en cours.
«L'enquête se fera préalablement sur la base des études effectuées par les opérateurs sur leur propre réseau sous la supervision de l'Arpt», ajoute-t-il. Sur le plan technique, cette évaluation consiste à mesurer le débit offert par chaque opérateur et tel que perçu par le citoyen, et à ce que la moyenne des débits soit conforme aux dispositions du cahier des charges. De ce fait, aucun des trois opérateurs ne peut, d'ores et déjà, se prononcer sur la qualité de son réseau avant les résultats définitifs de l'analyse qui sera menée par le cabinet d'audit.
A une question sur la portabilité qui consiste à permettre au client de garder son numéro et de changer d'opérateur, M. Amghar dira que le contexte actuel du marché ne favorise pas le recours à cette technique du fait que bon nombre d'usagers demeurent abonnés auprès de deux opérateurs à la fois afin de bénéficier des promotions offertes par chacun d'eux. En outre, la portabilité nécessite des efforts financiers consentis par les opérateurs qui devront investir dans les bases de données nécessaires et les solutions de portabilité.
Source : La Tribune