Mobilis : un débat autour du contenu local

C'est à l’auditorium de la Direction Générale de Mobilis que la presse et des experts en nouvelles technologies de l'information et de la communication ont été conviés afin de débattre autour d'un thème d'actualité, la création du contenu local.

 

Pour la 2ème édition de son forum, Mobilis a réuni 4 intervenants : M. Nassim LOUNES, Directeur de publication du magazine N'TIC et General Manager de la société Med&Com ; M. Mohamed Lakroum, Directeur Marketing de l'Agence Nationale pour la promotion et le développement des Parcs Technologiques (ANPT); M. Anis Souilah, Manager de AZ Network et développeur d'applications ; et M. Ahmed Mehdi Omarouayache, General Manager de l'entreprise CONNEXT.

Le débat, animé par Ahmed Lahri, a tourné autour du contenu local. La définition du contenu algérien, le métier de développeur et les contraintes que celui-ci rencontre, l'hébergement du contenu, l'aspect pécunier ainsi que la propriété intellectuelle, tous ces points ont été abordés par les panélistes regroupés par Mobilis.

Un développeur est une personne ayant la capacité de produire du contenu. Selon M. Lakroum, nos développeurs ne sont pas suffisamment formés. Le directeur marketing de l'ANPT a insisté sur le fait que des écoles de formation sont nécessaires. " Au jour d'aujourd'hui, le cyberparc de Sidi Abdallah abrite 15 start-ups produisant du contenu ".

Nassim Lounes a de son côté insisté sur la mise en place d'un dispositif spécifique aux métiers du numérique. " La quasi majorité des contenus consultés sont algériens. Le contenu DZ est très développé en termes de quantité. Concernant le contenu informatif et de divertissement, l'Algérie excelle. Tout ce qui est algérien est apprécié à partir du moment où il est qualitatif ", a-t-il avancé. Il a cité les sites Echoroukonline et El Heddaf, très visités dans le monde arabe.

Il faut savoir que 80% du contenu local est généré par les développeurs, le reste par des entreprises spécialisées. M. Lounes est revenu sur le lancement de la 3G, une technologie qui a permis à beaucoup d'algériens d'avoir accès à l'Internet haut débit. " Avant la 3G, 12% du trafic provenait du mobile. Après le lancement de la 3G, le taux est passé à 25%. Les Algériens sont friands de nouvelles technologies. Preuve en est, ils se sont vite appropriés la 3G . Le e-commerce, qui tarde à être lancé en Algérie et qui freine bon nombre de secteurs, ne devrait donc pas faire peur aux Algériens, bien au contraire. Ils l'adopteront aussi vite que la 3G l'a été ".

Concernant le problème de la langue, Nassim Lounes est formel : " 70% des internautes déclarent être arabophones ou bilingues. Les médias francophones sont nombreux mais les sites les plus visités sont des sites arabophones. Il faut s'y faire, la nouvelle génération d'internautes est arabophone donc il faut à tout prix privilégier la langue arabe ".

La question du .DZ a aussi été abordée, tout comme le manque terrible de datacenters qui freine aussi le développement du contenu local.