Faute de recettes publicitaires, le site d’information Dernières Nouvelles d’Algérie fait ses adieux

Les internautes n’auront, désormais, plus aucune nouvelle du site d’information Dernières Nouvelles d’Algérie (DNA). Ce pure player va cesser son activité à cause des problèmes financiers dont il fait l’objet et qui empêchent son développement.


Avec pas moins de 500 000 visiteurs, DNA n’a pas réussi à attirer des annonceurs réticents à placer leurs publicités sur ce site d’information, pourtant, consulté par un nombre important d’internautes. Trois ans après son lancement, DNA n’a pas pu aussi assurer la rentabilité de son modèle économique.

Dans ce contexte, le directeur de publication, Farid Alilat, a décidé d’arrêter cette aventure. Cette annonce a ému de nombreux internautes qui n’ont pas compris la disparition surprenante de ce site. Mais Farid Alilat a dévoilé sur Internet et les réseaux sociaux les raisons qui ont précipité cette décision.

« Faire exister un site et une rédaction demande beaucoup de moyens financiers. Mettre en ligne des informations, faire des enquêtes et des reportages nécessite d’énormes fonds que ne nous n’avons pas », a reconnu à ce sujet Farid Alilat dans un entretien publié sur le site économique Maghreb Emergent.

« Depuis le lancement de DNA en juin 2010, seuls trois annonceurs ont décidé de nous faire confiance : Aigle Azur, Nedjma et Général Emballage. Je les remercie ici. Et ce n’est pas faute d’avoir démarché tous les annonceurs qui s’affichent dans la presse algérienne », a-t-il encore expliqué en assurant que les « revenus générés par la publicité n’ont pas été suffisants ».

« On aurait pu peut-être continuer ainsi en attendant que les annonceurs viennent. Mais cela se ferait au détriment de la qualité des informations que nous mettons en ligne. Faire du bon journalisme, sérieux, crédible nécessite beaucoup de moyens », a confié sans ambages celui qui a refusé de changer la ligne éditoriale du site pour plaire aux annonceurs.

Ces derniers ont été « réticents à s’afficher sur le site parce qu’ils estiment que notre ligne éditoriale est trop critique et trop virulente à l’égard du pouvoir algérien », regrette le fondateur de DNA lequel a écarté toute éventualité d’une reprise en assurant que « DNA dans sa forme qu’elle a connu de juin 2010 à février 2013 est arrivée à son terme ».