C'est aujourd'hui que le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed à Alger a refusé la demande de remise en liberté provisoire de Abdelghani Aloui, incarcéré le 25 septembre dernier pour « outrage et apologie du terrorisme » après avoir publié sur sa page Facebook des caricatures visant Abdelaziz Bouteflika et le Premier Ministre, Abdelmalek Sellal.
Selon le quotidien électronique TSA, l'avocat du blogueur algérien aurait vu sa demande de remise en liberté provisoire rejetée. « Le juge d’instruction a refusé notre demande. Un confrère va déposer un appel sur l’ordonnance de refus devant la chambre d’accusation », a commenté Maître Amine Sidhoum.
Amnesty International avait par ailleurs lancé un appel aux autorités algériennes afin qu'elles libèrent Abdelghani.
A titre de rappel, c'est le 14 septembre dernier, après avoir publié les caricatures sur son compte Facebook, que la gendarmerie locale procéda à une perquisition au domicile de Abdelghani. Elle n'y trouva rien hormis une écharpe sur laquelle est inscrite " La ilaha illa Allah ".
Le procureur du tribunal de Sidi M’Hamed d’Alger décida de l'inculper le 25 septembre pour " outrage au chef de l'État, aux corps constitués et apologie du terrorisme " !
Âgé de seulement 24 ans, il encourt jusqu'à 5 ans de prison et une amende d’un montant pouvant atteindre 500 000 dinars pour atteinte à la personne du président de la République.