Il y en a qui parfois choisissent des titres incompréhensibles, mea culpa. La rubrique Conso s’obstine depuis quelques temps à décortiquer l’offre en matière de téléphonie mobile. Que puis-je obtenir comme terminal dans les limites de mon budget ? C’est cette question qui nous sert de fil conducteur à mesure que l’on explore des gammes aux prix croissants ; micro-budgets, sous les 10 000 DA, ou allant jusqu’à 15 000 DA, ces zones de prix pullulent de modèles en tous genres, proposant de plus en plus d'options, jusqu’à rentrer dans la catégorie Smartphone qui nous intéresse aujourd’hui. En mettant en perspective l’ensemble des modèles disponibles sur le marché, on se rend compte qu’il existe une nette discontinuité dans l’offre.
Sous la barre psychologique des 20 000 DA, chaque constructeur propose des dizaines de modèles, et juste au-dessus, on peut compter les modèles en vente sur les doigts d’une seule main. Il faut alors atteindre les 30 000 DA au minimum pour voir émerger une offre variée, concurrentielle, et évidemment placée dans le segment haut de gamme. C’est dans cette tranche de prix, trop onéreuse pour convenir au budget moyen du consommateur, mais pas assez pour y trouver du Smartphone dernier cri, que l’on trouve la « gamme fantôme ». Vu qu’il n’y a rien qui fasse le lien entre les Smartphones d’entrée de gamme et l’élite des mobiles devices, nous allons nous intéresser à 5 modèles puisés entre 15 000 et 20 000 DA. Que proposent ces Smartphones « pocket-friendly », c'est-à-dire « doux pour le porte-monnaie »?
Eléments de réponse (les prix sont indicatifs et de grandes disparités existent sur le terrain).
Vu de loin, le Star II DuoS a tout bon. Un écran tactile capacitif de 3.2 pouces affichant 256K couleurs pour une résolution de 240 x 400 pixels. On y voit un port micro-USB, il peut se connecter en WiFi, possède le Bluetooth, et peut étendre sa mémoire interne presque inexistante (30 Mo) jusqu’à 16 Go via carte microSD, et gâteau
sous la cerise, il s’agit d’un double-puce !
Maintenant, il faut voir les choses en face, ce n’est pas un Smartphone, et c’est le seul à ne pas l’être parmi les 5 modèles présentés. Si vous ne cherchez qu’à téléphoner avec un double-SIM (qui prend des photos avec un appareil 3.2 MP de nos jours ?), et ce avec une prise en main tactile assez confortable, alors le Star II est un choix judicieux. Autre bonne nouvelle, son lecteur multimédia est fonctionnel, et les bonnes nouvelles s’arrêtent là, car il faut souligner que «WiFi» n’est pas synonyme de « navigation internet », il faut donc savoir à quoi s’attendre.
Un vrai Smartphone cette fois, avec un vrai système d’exploitation. Le haut de gamme de Nokia table sur Windows comme système d’exploitation, mais force est de constater que le Nokia 500 demeure tout à fait satisfaisant. Un processeur cadencé à 1 GHz, 256 Mo de RAM et 2 Go de stockage extensibles par microSD (jusqu’à 32 Go) permettent de faire tourner des applications (téléchargeables de l’Ovi Store) et de surfer sur internet (en WiFi ou en 3G).
Le Nokia 500 embarque même un GPS, et ce sont 360 x 640 pixels que son écran 3.2 pouces peut afficher… Une alternative aux android-phones dans cette tranche de prix qui mérite un coup d’oeil.
On est en présence d’un Smartphone sous Android 2.1. L’écran de 3.5 pouces affiche 480 x 800 pixels, un écran capacitif 256K couleurs. La version de l’OS est clairement datée, et ce ne sont pas les 600 MHz du processeur qui promettent de faire tourner des applications exigeantes du Market. Ses 150 Mo de stockage sont extensibles jusqu’à 32 Go via microSD.
L’expérience utilisateur est toutefois assez pauvre, et ce n’est pas parce que le terminal est estampillé Android qu’il faut le préférer au Nokia 500 qui embarque un hardware plus performant, et offre une expérience utilisateur certes pas excellente, mais plus fluide et moins laborieuse que celle du Blade. Le ZTE se rattrape avec un meilleur écran, et un rendu final honnête vu le prix. Le Blade s’adresse en particulier à un public jeune, ou qui désire s’essayer au Smartphone sans casser une grosse tirelire, et il remplit son contrat dans ce sens.
Un très bon rapport qualité/prix. Le Galaxy Y DuoS contient un « Y », pour « Young » (donc « jeune ») et un « DuoS » pour deux cartes SIM. Il s’agit d’un Smartphone sous Android 2.3 (Gingerbread) dont le processeur est cadencé à 832 MHz accompagné par 512 Mo de RAM. L’écran de 3.14 pouces est un LCD capacitif affichant 256K couleurs à une résolution de 240 x 320 pixels. L’écran n’est donc pas l’argument majeur du terminal, mais son expérience utilisateur compense largement cet écueil.
Il embarque 160 Mo de mémoire interne (extensible jusqu’à 32 Go par microSD), ainsi que les gadgets habituels (accéléromètre, GPS, APN 3.15 MP, Bluetooth, WiFi et 3G, port microSD, port jack 3.5mm, lecteur multimédia). On a un vrai Smartphone, et on en obtient ce que l’on veut. On y ajoute le double SIM et on se retrouve peut être avec le Smartphone low-cost le plus complet.
Sony Ericsson est l’un des rares constructeurs à se positionner dans la gamme des 20 000 à 30 000 DA avec pas moins de 5 modèles. L’Xperia S15i Mini se situe juste en dessous, et présente une configuration qui permet d’avoir une expérience utilisateur digne d’un bon Smartphone. Un écran capacitif 16M couleurs d’une diagonale 3.0 pouces à une résolution de 320 x 480 pixels. Un processeur Snapdragon cadencé à 1 GHz et 512 Mo de RAM permettent techniquement la mise à jour de l’OS vers Android
4.0, ce qui est un plus redoutable.
L’appareil photo peut enfin être utile avec ses 5 MP, et le terminal se montre au final efficace et pratique…tant qu’il ne surchauffe pas !
Autant en dessous des 15 000 DA, les Smartphones d’entrée de gamme côtoient un bon nombre de terminaux plus classiques, autant leur proportion augmente sensiblement quand on s’approche des 20 000DA. Mieux encore, leurs configurations s’améliorent, et il ne faut jamais sous-estimer ce que quelques GHz en plus ou quelques Mo de RAM en plus peuvent faire sur le plan de la fluidité et de la qualité des applications accessibles.