N’TIC au GITEX 2008 : Le carrefour des TIC du Moyen Orient

Numéro dossier: 0

Index de l'article

 

Entretien avec Mlle Yasmina Brihi, marketing Manager de Google pour la région MENA
 
« L’Algérie : un marché à fort potentiel pour Google »
 
N’TIC Magazine : Pourquoi Google a tenu à être présent à ce GITEX 08 ?

Yasmina Brihi : C’est pour rencontrer nos trois audiences qui sont : les spectateurs ou les visiteurs, les annonceurs et les entreprises. Tous ces gens sont venus nous voir à notre stand afin de découvrir nos différentes solutions et nous poser toutes sortes de questions liées à nos produits. D’ailleurs, nous avons programmé de nombreuses présentations.

Comment analysez-vous le marché du Moyen- Orient?
 
Il est clair que les marchés les plus développés en termes de publicité sont les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite qui ont beaucoup d’annonceurs. Ces deux pays sont pour nous des exemples à suivre. L’Egypte, par ailleurs, est un marché qui est en train de prendre de l’ampleur. Nous considérons l’Egypte et l’Algérie comme des marchés ayant un fort potentiel. Le Maroc affiche, lui aussi, une excellente croissance et il serait très souhaitable que les autres pays arabes suivent la même évolution.
 
Quelle est la particularité et l’importance du marché MENA (Afrique du nord –Moyen Orient) par rapport au reste du monde chez Google ?
 
Cela fait deux ans que nous sommes présents sur le marché MENA et que nous investissons, de deux manières. Tout d’abord, nous avons renforcé notre présence physique en ouvrant des bureaux à Dubaï, au Caire et en Arabie saoudite. Ensuite, nous avons beaucoup misé sur les ressources humaines. Nous avons de nombreux ingénieurs qui travaillent sur des produits spécifiques au monde arabe. Nous préparons la prochaine phase de notre développement dans cette région parce que nous sommes convaincus de son potentiel.
Le marché algérien a mis un certain temps à décoller et le taux de pénétration d’Internet est encore très bas, mais le marché des TIC affiche une croissance incroyable, de l’ordre de 200 à 300% par an !
 
Il y a 2 mois, Google a lancé l’extension « .dz ». Comment cette décision a été prise ?
 
Nous essayons d’avoir un nom de domaine pour chaque pays. Pour certains, nous mettons plus de temps à y parvenir, comme cela a été le cas pour l’Algérie. En tous cas, dans la région du Moyen- Orient, la majorité des pays a son propre nom de domaine.
 
Concrètement, qu’est-ce que cela va changer pour les internautes algériens? Y’a-t-il une différence ?
 
Je ne suis pas experte pour vous répondre en termes techniques, mais une fois que nous avons le nom de domaine pour le pays, nous sommes capables de mettre à la disposition des internautes des contenus plus adaptés à leurs attentes spécifiques.
 
Comptez-vous faire des actions marketing pour promouvoir vos espaces publicitaires?
 
Nous voulons prendre notre temps et être sûrs que nos produits rencontrent l’accueil attendu. Lorsque nous nous serons ancrés dans le paysage des internautes algériens, alors nous pourrons envisager de vendre les espaces aux annonceurs.
 
Quelques semaines avant le lancement de « Google.dz », Microsoft a lancé MSN Maghreb. Avez- vous été pris de vitesse par votre concurrent éternel ?
 
La concurrence est une bonne chose, elle va certainement aider le marché algérien à s’agrandir et à se développer.
 
Qu’en est-il du lancement de Chrome ?
Chrome a été une très grande réussite. Nous avons de nombreux échos très positifs. Ce navigateur fonctionne grâce à différents process parallèles. Chaque onglet utilise un process différent ce qui signifie que si un onglet a un problème, cela ne va pas avoir de répercussion sur les autres onglets.
 
Après le lancement de Google Earth, Google Maps et Chrome, à quoi peut-on s’attendre dans le court et moyen terme ?

Cela change tellement vite. Il est très difficile de prévoir ce qui va se passer dans un an ou même six mois. Une chose est certaine, Google est une société qui innove tout le temps.

Peut-on imaginer dans les mois à venir l’installation de Google en Algérie ?
 
Je pense qu'à l’avenir, nous aurons certainement une présence physique en Algérie et au Maroc parce que ce sont des marchés essentiels. Le marché des TIC progresse rapidement en Algérie, mais nous attendons le moment propice.