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Facebook: les nouveaux « amis numériques »
LE GRAND JEU DE MASQUE DES RESEAUX SOCIAUX
LE GRAND JEU DE MASQUE DES RESEAUX SOCIAUX
C’est promis, en 2009, nous aurons plein d’amis ! Merci aux nouveaux réseaux sociaux, pourvoyeurs infatigables d’ « amis numériques», voire virtuels. Copains davant (10 millions d’inscrits rien qu’en France) déterre ceux du passé, Facebook (100 millions d’utilisateurs dans le monde) vous rappelle à ceux du présent, tandis que LinkedIn et Viadeo lorgnent vers vos collègues futurs. L’amitié se nourrissant de confidences, celles-ci ne manquent pas sur les plates-formes Web2.0. Mais qui sont ces internautes et que valent les renseignements qu’ils livrent sur eux-mêmes dans un univers où il est si simple de se travestir ? La question intéresse autant les sociologues que les publicitaires pour lesquels la monétisation du Web 2 représente une manne, la plupart des plates-formes 2.0 dépendant de la publicité.
En Algérie, les préadolescents s’initient au fonctionnement des réseaux sociaux via les skyblogs et MSN, des outils qui leur permettent de dialoguer avec leur « tribu » en toute discrétion. Les adultes, eux, sont sur Facebook. Age, goût, situation professionnelle, …Les plates-formes 2.0 invitent à tout exposer. Toutefois, aucun élément n’étant vérifié, les réseaux sociaux s’apparentent à un bal vénitien pour ceux qui souhaitent avancer masqués.
En Algérie, les préadolescents s’initient au fonctionnement des réseaux sociaux via les skyblogs et MSN, des outils qui leur permettent de dialoguer avec leur « tribu » en toute discrétion. Les adultes, eux, sont sur Facebook. Age, goût, situation professionnelle, …Les plates-formes 2.0 invitent à tout exposer. Toutefois, aucun élément n’étant vérifié, les réseaux sociaux s’apparentent à un bal vénitien pour ceux qui souhaitent avancer masqués.
Et la confidentialité dans tout cela?
Facebook est le plus grand réseau social sur Internet, des millions de personnes en sont membres et partagent chaque jour informations sur informations confidentielles. Les questions qui se posent sont : peut-on se jouer de vous ? Etes-vous à l’abri d’un éventuel vol d’informations personnelles ? Pas sûr. Avez-vous, ne serait-ce qu’une fois, tapé votre nom d’utilisateur Facebook sur le moteur de recherche Google ? Non ? Essayez, vous serez surpris du résultat ! En effet, si l’utilisateur a mal paramétré ses options de confidentialité, il aura la grande surprise de trouver un lien menant directement à sa photo personnelle et aux photos de chacun de ses amis Facebook ! Qu’en dites-vous ? Pour corriger cette faille, il suffit simplement de vous connecter sur votre compte Facebook, recommencer l’opération de recherche sur Google et cliquer sur « Modifiez vos paramètres de confidentialité lors des recherches » qui s’affiche sur la fenêtre jaune à droite. A vous ensuite de choisir ce que vous désirez conserver et désactiver.
En mai 2008, l’équipe de Click, une émission télévisée diffusée sur les ondes de la BBC en Grande-Bretagne, a mis le doigt sur le grand problème de confidentialité qui règne dans l’univers de Facebook. Les informaticiens de cette chaîne ont découvert un moyen d’entrer dans le profil de quatre individus par le biais de leurs applications. En effet, c’est connu, les utilisateurs ont le choix d’ajouter des milliers d’applications à leurs profils (jeux, jeux-questionnaires, tests d’intelligence) et tous leurs amis sont invités à faire de même. En moins de trois heures, les techniciens de la BBC ont créé une application de fouille appelée Miner qui a permis de récolter noms, dates de naissance, lieux de résidence, lieux d’étude, centres d’intérêt, photos ainsi que les noms de leurs employeurs ! « La seule manière de se protéger serait d’effacer toutes ces fonctionnalités et de choisir de ne plus les utiliser à l’avenir. Parce qu’elles tournent sur des serveurs tiers et non gérés par Facebook, il est difficile pour l’entreprise de vérifier ce qui s’y passe, si quelque chose a changé, combien de temps ces programmes stockent les données et ce que les tiers font avec». C’est ce qu’ont expliqué les auteurs de cette démonstration. Pour se défendre, le réseau social prône les conditions d’utilisation que l’utilisateur se doit d’accepter avant l’ajout de nouvelles fonctions.
Mais le problème demeure au même point : beaucoup d’utilisateurs acceptent sans crainte de divulguer leurs informations confidentielles. Une preuve : la compagnie Sophos a réalisé un test sur ce sujet. Elle a créé un faux utilisateur qui a envoyé une requête « Friend Request » à 200 utilisateurs Facebook dans le seul but de recueillir le plus d’informations possibles. Et le résultat est que 87 personnes ont accepté d’échanger leurs informations sans aucun souci! La vérité est là : une personne va refuser de divulguer des informations sur son compte à un étranger dans la rue mais va le faire sans problème sur Facebook.
Mais le problème demeure au même point : beaucoup d’utilisateurs acceptent sans crainte de divulguer leurs informations confidentielles. Une preuve : la compagnie Sophos a réalisé un test sur ce sujet. Elle a créé un faux utilisateur qui a envoyé une requête « Friend Request » à 200 utilisateurs Facebook dans le seul but de recueillir le plus d’informations possibles. Et le résultat est que 87 personnes ont accepté d’échanger leurs informations sans aucun souci! La vérité est là : une personne va refuser de divulguer des informations sur son compte à un étranger dans la rue mais va le faire sans problème sur Facebook.