L’Etat dépense un milliard USD par an dans le secteur des TIC « C’est trop peu », selon le Président de l’AITA

A l’occasion d’un Work-shop tenu à l’hôtel Sofitel d’Alger le 22 Juillet dernier, les principaux responsables de l’AITA (Association Algérienne des Technologies de l’Information) ont fait l’état des lieux du secteur des TIC en Algérie. D’emblée, le Président de l’AITA, Mohamed Antri Bouzar, indiquera que l’Algérie « ne tire pas profit de ses compétences, notamment dans le domaine des technologies de pointe ».
Le conférencier rappellera à l’assistance composée essentiellement de journalistes qu’il y a des milliers de cadres algériens de haut niveau qui font « le bonheur des économies occidentales » alors qu’ils pourraient servir leur pays qui en a grand besoin.
M. Antri Bouzar observe par ailleurs que les pays émergents dépensent plus de 4% de leur PIB dans les TIC alors qu’en Algérie, le gouvernement consacre à peine un milliard USD pour ce secteur ce qui représente 1,25% du PIB national. Pourtant selon les dernières statistiques de la Banque Mondiale, le secteur des TIC contribue pour 2/3 de la croissance dans le monde. Aussi, les entreprises versées dans les TIC ont réalisé plus de 3 000 milliards de dollars US de chiffre d’affaires dans le monde, de quoi inciter les autorités concernées de notre pays à la réflexion.
Le Président de l’AITA estime que l’Algérie a tout à gagner en investissant dans ce secteur dans la formation, dans les infrastructures et dans des projets ambitieux, surtout en encourageant les jeunes promoteurs à la création et à la concrétisation de leurs projets dans le domaine des TIC. Sur ce dernier point, M. Antri Bouzar rappellera que l’un des objectifs majeurs de son association est justement l’arrivage de jeunes entreprises algériennes à des projets nationaux dans le cadre du programme
« Small Business Act ».
« L’industrie rime avec TIC. Sans un service de TIC industriel fort, on n’ira pas loin », prévient-il. Soulignons par ailleurs la création récente par l’AITA d’un observatoire des TIC afin d’évaluer avec précision l’utilisation des nouvelles technologies dans tous les secteurs de l’économie.
Pour rappel, l’AITA créée en 2004 regroupe des centaines d’entreprises de droit algérien opérant dans les TIC. Selon son président, les entreprises représentent au moins 60% du chiffre d’affaires dans le secteur des TIC en Algérie.

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    Source : N'TIC N23