Microsoft renonce à racheter Yahoo!Microsoft renonce à racheter Yahoo!

Après 3 mois de négociations, Microsoft vient finalement d’annoncer qu’il baissait les bras. Pour ce géant de l’informatique, il n’est plus question de vouloir racheter Yahoo estimant« pas raisonnable » du tout le montant que ce dernier exigeait. Le rachat de Yahoo par Microsoft n’est donc plus d’actualité. C’est ce que vient d’annoncer Steve Ballmer, PDG de Microsoft, dans une lettre adressée à son homologue. «Microsoft a retiré sa proposition d’acquérir Yahoo», a indiqué Microsoft, qui voulait par ce rachat devenir d’emblée un concurrent crédible de Google, leader mondial de la publicité sur Internet, un secteur en plein essor.

«Malgré tous nos efforts, et bien que nous ayons relevé notre offre d’environ 5 milliards de dollars, Yahoo n’a pas avancé pour accepter notre offre. Les sommes demandées par Yahoo ne sont pas raisonnables pour nous, et il est dans le meilleur intérêt des actionnaires et des salariés de Microsoft que nous retirions notre offre».

Petit rappel : Microsoft proposait 33 dollars par action alors que Yahoo en exigeait 37 !
Ceci étant, cette décision ne veut en aucun cas dire que Microsoft abandonne ses projets d’expansion sur le marché en ligne.
Après cette annonce, plusieurs actionnaires de Yahoo n’ont pas tardé à exprimer leurs mécontentements face à Jerry Yang, directeur de ce portail Internet.
Retournement de situation donc ! Gordon Crawford, un gestionnaire de fonds d’une filiale de Capital Research Management et premier actionnaire de Yahoo, a déclaré: «Je suis extrêmement en colère contre Jerry Yang et son soi-disant conseil d’administration indépendant».
Et ce n’est qu’un début ! Deux fonds de pension viennent de s’associer pour poursuivre en justice Jerry Yang et son conseil d’administration. Ils demandent réparation après le retrait de l’offre de Microsoft.

En tous les cas, Jerry Yang aura la tâche le 3 Juillet prochain de défendre sa position devant une assemblée générale des actionnaires de Yahoo.En attendant, il se défend en stipulant, lors d’un entretien accordé au quotidien britannique Financial Times : «Quand nous avons dit que c’était un montant «à prendre ou à laisser», cela ne voulait pas dire que nous ne négocierons plus jamais. Nous étions totalement désireux de parvenir à une transaction et ils sont partis.
Nous leur avons présenté un moyen pour eux de mettre la main sur Yahoo. Si c’est cela qu’ils veulent, nous serons ouverts à une discussion».

Source : N'TIC N20