Entretien avec M. Selim Ferchiou, Responsable des Ventes Sony Ericsson pour l’Algérie, la Tunisie et la Libye



N’TIC : Qu’est ce qui différencie le marché algérien du marché tunisien et libyen ?

Le marché tunisien est un marché jugé fermé c’est-à-dire, un marché réparti comme suit : 85 à 90% d’officiel et une part très minime d’informel (10%).
Dans ce marché, on peut très bien parler de chiffres, de stratégie et de communication parce qu’on évolue dans un environnement transparent. Aussi, les données communiquées par les autorités tunisiennes (douanes entre autres) nous permettent d’avancer dans un sens positif.

Le marché libyen, quant à lui, n’a pas de barrières douanières car il y a à peine 4 à 4.5% de taxes et droits (très négligeable par rapport à la valeur du portable), ce qui fait de lui un marché très ouvert ressemblant à celui de Dubaï où les produits entrent sans aucune barrière douanière.

S’agissant du marché algérien, honnêtement, la contrainte du chiffre nous pénalise beaucoup.
Le marché parallèle est source d’inquiétude. Comme vous le savez, nous n’avons que des produits de moyen et haut de gamme et pratiquement pas d’entrée de gamme. En fait, nos produits reflètent la spécificité du marché algérien. Plus on monte en prix, plus on paye des taxes et c’est là où intervient le marché informel.

Indépendamment de cela, le marché algérien reste très imprévisible.
Il peut être saturé en 24 heures et le lendemain en rupture de stock ! Donc, il faudrait que l’on soit très flexible sur ce marché pour pouvoir être à jour.
Par ailleurs, c’est le marché le plus important en Afrique du Nord.

D’ailleurs, nous avons mis en place toutes les équipes nécessaires pour satisfaire les clients. Ce sont des équipes dédiées à Sony Ericsson composées de merchandisers qui vont vers les clients finaux et les entreprises pour expliquer nos produits.
Il faut savoir qu’on nous a toujours reproché de ne pas avoir investi dans la gamme « fun » qui concerne notamment les jeunes et les femmes. Nous avons fait des efforts pour pénétrer ce marché et aujourd’hui, nous sommes fiers d’être présents dans ce segment.
J’espère enfin que 2008 sera l’année de Sony Ericsson.

N’TIC : Justement vous avez affirmé dans votre communication que vos équipes élaborent pour 2008 une nouvelle stratégie pour le marché algérien. Quels en sont ses grands axes ?

Les grands axes se résument à donner un produit de qualité à un bon prix au niveau de tous les segments du marché.
C’est-à-dire, un rapport qualité/prix optimum.

N’TIC : Dernière question, quelle est la part de la 3G dans les terminaux vendus en Algérie ?

30% à 40% de nos produits 3G sont commercialisés sur le marché algérien. Nous sommes d’ailleurs premiers en 3G dans de nombreux pays européens.
Le segment du 3G fait partie de la force de Sony Ericsson.

Source : N'TIC N18