L’internet présente de manière générale des risques sérieux pour les générations futures parce qu’il s’agit d’une « lecture » d’informations pas de connaissances, ni de savoir, estime Alain Giffard, ancien délégué du 1er ministre français des Nouvelles Technologies, qui est intervenu le 20 janvier dernier dans une conférence ayant pour thème « Quelle Culture vis-à-vis des NTIC ? », qui s’est tenue à l’auditorium du complexe Hadi Flici (Théâtre de verdure). Analysant le rapport entre la culture et le numérique, M. Giffard souligne que l’humanité est passée par 3 phases.
La première (fin 1940 – 1968), a été marquée, selon lui, par une prise de conscience de la nécessité de l’informatisation.
La seconde (1968 – 1989), se caractérisait par la création de l’interface Homme – Machine. Aussi, durant cette période, il y a eu le premier croisement du culturel et du numérique, notamment à travers les bines Electronique. « L’Internet est passé d’un média à un mass-média, sans pour autant investir dans le contenu » a-t-il souligné. Enfin, la troisième période (de 1990 à ce jour), s’achemine vers la fin de l’Internet unique.
A ses yeux, la notion de « lecture industrielle », résume le mieux l’internet d’aujourd’hui dans la mesure où les différentes sources d’informations « vendent de la lecture d’information ».
Emmanuel Vergès, docteur en communication, a de son côté conditionné l’émergence de l’art numérique par l’implication des artistes eux-mêmes.
« L’art numérique n’arrive pas à se populariser, c’est encore un art de la recherche et de l’expérimentation. Les artistes ont un rôle important à jouer à travers leurs créations », a-t-il avancé.Selon lui, nous vivons actuellement dans une période de proximité culturelle où il n’y a plus de culture homogène mais une multitude de cultures. « La question de l’individualisation se pose avec acuité.
Les nouvelles technologies individualisent notre rapport à la culture.
Ainsi, le public devient co-auteur », dit-il. Par ailleurs, M. Vergès a appelé les collectivités locales à encourager et à accompagner les créations artistiques, notamment celles liées à l’art numérique. Notons enfin que cette journée d’études a été initiée par l’Etablissement Arts et Culture de la Wilaya d’Alger.
Source : N'TIC N17
Peut-on concilier la culture et les TIC ? L’établissement Arts et Culture ouvre le débat
- nabil