Deux milliards de personnes dans le monde ont un téléphone portable et les technologies numériques personnelles se développent à une vitesse révolutionnaire, avec des effets sensibles sur la vie quotidienne, relève l'Union internationale des télécommunications (UIT) dans un rapport.
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Le rythme de croissance de l'utilisation des appareils connectés aux réseaux numériques mondiaux dépasse celui de tout autre moyen de communication dans l'histoire, indique l'UIT, une agence de l'ONU, dans son rapport publié dimanche et intitulé "Internet Report 2006: Digital.Life".
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"Nous sommes au milieu d'une révolution numérique", relève l'un des auteurs, Lara Srivastava.
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Une personne sur deux dans le monde sera un utilisateur de téléphone portable dans les deux prochaines années, souligne le rapport, dont la publication coïncide avec l'ouverture du Salon international des télécommunication à Hong Kong.
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"Aujourd'hui, environ une personne sur trois sur la planète possède un téléphone portable", a déclaré Lara Srivastava à la presse.
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Cette tendance ne transforme pas seulement les transactions commerciales, elle commence aussi à avoir un profond impact sur la façon dont les gens interagissent et sur leur vie privée, avertit le rapport.
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La communication numérique par internet ou téléphone portable est devenue le premier média utilisé pour les loisirs des moins de 55 ans, devançant la télévision, la radio, les quotidiens, les magazines et le cinéma, selon les données collectées par l'UIT.
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Les lignes de téléphone fixes ont mis 125 ans pour dépasser le milliard d'unités, en 2001, alors qu'il n'a fallu que 21 ans au téléphone portable pour atteindre le même niveau, indique le rapport.
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Depuis, les connexions fixes ont évolué à un taux beaucoup plus lent pour atteindre 1,2 milliard d'utilisateurs, tandis que le téléphone portable a poursuivi son expansion rapide.
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"Il est remarquable de constater que le second milliard a été atteint en seulement trois ans, et si la tendance se poursuit, nous aurons trois milliards d'utilisateurs, une personne sur deux, d'ici à fin 2008", relève l'autre coauteur du rapport, Tim Kelly, chef de l'unité politique et stratégique de l'UIT.
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L'organisation estime que l'internet et les marchés des technologies de la communication pèsent près de 3,13 trillions de dollars, soit 7% du produit intérieur brut mondial.
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Depuis les années 1990, les taux de croissance dans le secteur ont été "frénétiques", malgré l'éclatement de la "bulle spéculative" survenu lorsque les titres boursiers liés à l'internet ont plongé en 2000, note M. Kelly.
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"Beaucoup de gens ont alors pensé qu'on assistait à la mort de l'internet, comme phénomène commercial. En fait, rien ne pouvait être plus éloigné de la vérité", a-t-il ajouté.
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Les réseaux à large bandes ont atteint au début de 2006 277 millions d'utilisateurs, dont 61 millions sont reliés à des réseaux mobiles.
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Le rapport appelle à la prudence en ce qui concerne l'entrée dans les "modes de vie numériques".
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Pour Lara Srivastava, les individus sont de plus en plus pris dans le flux de connaissances et d'informations généré par les réseaux électroniques mondiaux et vont vers une "identité numérique" dont le contrôle pourrait facilement leur échapper.
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Les données personnelles échangées sur l'internet sont nombreuses: nom réel, multiples noms d'utilisateur et mots de passe, numéros de sécurité sociale, données de cartes de crédit à usage commercial, sans oublier les sites comportant des espaces personnalisés et les courriers électroniques.
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Les frontières entre la vie publique et privée, entre le bureau et la maison deviennent floues, note Lara Srivastava, soulignant qu'il est nécessaire d'être sélectif dans les données personnelles que l'on diffuse.
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