Escroquerie via Internet : Les professionnels tirent la sonnette d’alarme

Si ce n’est pas la première fois que les autorités mettent en garde les citoyens contre les risques d’escroquerie par le biais de l’Internet, il n’en reste pas moins que la mobilisation se poursuit afin de faire connaître l’ensemble des risques qui pourraient surgir des réseaux Internet. Lors d’une conférence de presse animée, hier, au forum d’El Moudjahid, à Alger, par Samir Ben Allal, commissaire à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), et Nouar Harzallah président-directeur général de l’Eepad, en présence de providers, il a été question de la cybercriminalité, notamment de la sensibilisation des internautes. Dans son intervention, le commissaire à la DGSN a déclaré : “Malgré le faible taux des affaires relatives à la cybercriminalité, cela ne nous empêche pas de tirer la sonnette d’alarme et de mettre les internautes en garde contre ce fléau.” M. Ben Allal a annoncé que l’Algérie a mis en place un arsenal juridique, pour prévenir contre ces risques, en ajoutant : “Le risque pour le moment n’est pas grand, mais il faut souligner qu’au stade actuel, nous avons enregistré pas plus d’une dizaine d’affaires liées à l’arnaque sur la toile.” M. Ben Allal a également certifié que les principaux acteurs dans ce genre d’escroqueries sont des personnes d’Afrique noire. Concernant les sites djihadistes, le responsable a indiqué que pour le moment rien “n’est fait pour bloquer ces sites”, précisant que “cette tâche revient aux fournisseurs d’accès à Internet”. Le P-DG de l’Eepad a, pour sa part, assuré que l’Algérie est “à l’heure de la sensibilisation”. “L’Algérie dispose aujourd’hui d’un cadre juridique ; c’est pour cela que nous devons informer les internautes des dangers de la cybercriminalité”, a-t-il soutenu. Selon lui, il est important que “les enfants connaissent les dangers relatifs à la cybercriminalité”, d’autant que “70% des internautes sont des jeunes et des enfants”. “Les réseaux sociaux, comme Facebook, sont des vecteurs de diffusion des malfaiteurs. Aussi, nous devons informer nos enfants sur les dangers qui les guettent et sur le piège des fraudeurs”, a encore déclaré M. Harzallah. Ce dernier a aussi affirmé que le retard enregistré par le secteur de l’informatique a, quelque part, un bon côté, celui de “nous protéger contre ce fléau”. Par ailleurs, le P-DG de l’Eepad a révélé que l’Algérie est victime “de près de 2 000 tentatives d’attaques sur des sites web”. Pour ce qui est du contrôle des cybercafés, M. Harzallah a tenu à préciser que leur surveillance “est du ressort de l’ARPT”, non sans insister sur l’importance de “la mise en place d’un cahier des charges pour pouvoir mieux contrôler les cybercafés”.

Source: Liberté