Mahmoud OUBRAHAM, Account manager de Nokia en Algérie
"Le marché algérien arrive à maturité"
N’TIC Magazine : Quel bilan tire Nokia de l’année 2008 ?
MAHMOUD OUBRAHAM : Je tire un bilan très positif de l’année 2008 pour la simple et bonne raison que Nokia a continué à s’inscrire sur la durée. L’année 2008 est une année qui a connu plusieurs rebondissements et qu’on peut diviser en deux : Janvier- Septembre et Septembre-Décembre. La raison de cette distinction est celle qu’on connait tous, la crise mondiale. Le début d’année a été pour Nokia une période fast où nous avons réalisé des chiffres extraordinaires. Nous avons pu les réaliser parce que nous avons su capter l’attente de nos consommateurs qui ont su nous remercier en ce sens. La deuxième moitié de l’année a été moins bénéfique dans le sens où nous avons ressenti un peu de frilosité, une frilosité que j’expliquerais plus par des évènements algéro-algériens que par une crise internationale. Je ne pense pas que l’Algérie a été touchée par cette crise. Les consommateurs algériens ont dû faire face à une rentrée sociale très compliquée, où se sont accumulées les dépenses des vacances d’été, les dépenses de la rentrée scolaire et par-dessus tout les dépenses liées au mois du Ramadan. Enfin, Nokia a redémarré fortement sur les trois derniers mois de l’année où nous avons continué à apporter de la valeur ajoutée au marché.
Hormis les constructeurs, pouvons-nous dire que le marché algérien commence à rentrer dans une phase de maturité ?
Il y a quelques années en Algérie, il était très simple de s’implanter sur le marché. En effet, quand il existe un manque énorme à combler, vous allez voir beaucoup d’acteurs se greffer autour de ce manque parce qu’il y a des opportunités de croissance qui sont extrêmement fortes les premières années. Nokia n’a jamais opté pour cette politique là. Dès le début, nous avons fait le pari de travailler sur du long terme tout comme d’autres acteurs d’ailleurs. D’autres n’ont pas fait ce pari là et rencontrent beaucoup de difficultés. Or, ce travail sur du long terme démontre que le marché algérien est en train d’arriver à maturité. Je ne rate jamais une occasion de dire que le consommateur algérien est un consommateur averti qui sait ce qu’il veut et ce qu’il attend. Le fait d’apporter des offres qui correspondent à ses attentes nous a pris beaucoup de temps. Nous avons une équipe d’animateurs propre à Nokia qui est présente dans 17 wilayas. Il s’agit de la plus grosse couverture, toute industrie confondue, existante en Algérie. Cela nous permet de connaître ville par ville, wilaya par wilaya, quelles sont les principales attentes des consommateurs et d’y répondre. Ceci nous a aussi permit de professionnaliser nos canaux de distribution.
Nous avons remarqué que l’un de vos distributeurs s’est distingué des autres. Quelle est la stratégie de Nokia par rapport à ses distributeurs ?
La stratégie de Nokia est d’avoir tout simplement des distributeurs complémentaires. Nous ne décidons pas de privilégier un distributeur par rapport à un autre, c’est le marché qui en décide. Nous essayons de faire en sorte que chacun ait une large gamme pour pouvoir la proposer à ses clients. Prenons l’exemple de RAYA. Ce distributeur a commencé l’année délicatement mais l’a terminée avec des chiffres encourageants, pour la simple et bonne raison qu’ils se sont rendus compte que leur principale force n’était pas de s’appeler RAYA et d’être présent dans plusieurs pays avec Nokia, mais de développer leur propre réseau de distribution en Algérie. Dès qu’ils ont compris cela et qu’ils ont commencé à travailler dessus, ils ont obtenu des résultats tangibles et plus en ligne avec ce qu’on attend d’eux.Votre question fait surement allusion à notre distributeur 7 Télécom. C’est aujourd’hui un distributeur qui a la plus forte capacité de délivrer de la distribution en Algérie et dans notre marché des télécoms. C’est ce qui explique qu’ils obtiennent des résultats impressionnants quand on les compare aux autres. Nos distributeurs ont compris qu’il ne s’agit plus de se battre sur les prix mais de transférer la valeur ajoutée de Nokia vers les consommateurs, vers les points de vente voire même vers les grossistes quand ils travaillent avec les distributeurs.
Je vais vous donner deux exemples. Nous avons lancé une promotion Nséries avec RAYA qui a très bien fonctionné. Ce distributeur a offert et ce, sans toucher au prix du téléphone, des oreillettes Bluetooth à toute personne achetant un mobile de la gamme Nséries. RAYA a compris qu’un consommateur venant s’offrir un N78 ou un N96 va être touché par ce type de cadeau et va ainsi rester fidèle à la marque. Le deuxième exemple est le site qu’a lancé 7 Télécom, un site permettant d’authentifier son N96. Les statistiques sont impressionnants quant au nombre de connexions ce qui prouve qu’il y a une réelle demande du consommateur algérien derrière tout ça. Nous avons vu cette année que Nokia s’est surtout focalisé sur la gamme Nséries.
Je vais vous donner deux exemples. Nous avons lancé une promotion Nséries avec RAYA qui a très bien fonctionné. Ce distributeur a offert et ce, sans toucher au prix du téléphone, des oreillettes Bluetooth à toute personne achetant un mobile de la gamme Nséries. RAYA a compris qu’un consommateur venant s’offrir un N78 ou un N96 va être touché par ce type de cadeau et va ainsi rester fidèle à la marque. Le deuxième exemple est le site qu’a lancé 7 Télécom, un site permettant d’authentifier son N96. Les statistiques sont impressionnants quant au nombre de connexions ce qui prouve qu’il y a une réelle demande du consommateur algérien derrière tout ça. Nous avons vu cette année que Nokia s’est surtout focalisé sur la gamme Nséries.
Pourrait-on avoir un bilan concernant la commercialisation de cette gamme et pouvons-nous comprendre par là que Nokia cherche vraiment à s’asseoir sur le moyen et le haut de gamme ?
Nous avons suivi l’évolution et la maturation du marché et nous avons continué à proposer des téléphones et des solutions à des prix très abordables. Vous remarquerez que nous avons fait un effort remarquable sur les mobiles moyen de gamme. Je pense notamment au Nokia 2600, 1680 et au 3110. La gamme Nséries a été certes une réelle réussite pour nous en terme de positionnement de la marque. Nous avons réussi deux lancements majeurs, celui du N78 et du N96. Cependant, la gamme dont Nokia est le plus fier est celle qui se situe au-dessus de la gamme 1200, donc le 1650, le 1680, le 2600 et le 3110. Ce sont des mobiles dont les prix varient entre 5 000 et 10 000 DA et qui sont une grande fierté pour nous. Il reste beaucoup de personnes qui n’ont pas encore de téléphone et les chiffres sont là pour le démontrer. Nous voulons continuer à offrir à ces gens-là le tarif le plus abordable pour accéder à la téléphonie mobile et à la technologie.
Quelles ont été les best sellers Nokia de l’année ?
Sur le moyen de gamme d’abord, le 1650 et le 1680 sont des téléphones qui ont très bien marché. En ce qui concerne le haut de gamme, les deux modèles dont nous sommes le plus fier sont le 5310 dédié à une cible jeune et le 6300, sans oublier notre fierté d’aujourd’hui les Nséries avec la réussite des opérations ponctuelles que nous avons lancées pour le N78 et le N96.
Quels sont vos objectifs pour l’année 2009 ?
Nos objectifs sont bien sûr de renforcer avant tout le lien affectif que nous avons déjà avec les algériens. Ca sera aussi l’occasion pour nous de renforcer notre réseau de distribution et notre présence dans chaque wilaya, notre leadership et notre position en Algérie.