La mission économique de l’ambassade de France à Alger, dans un rapport de synthèse daté de février, fait le point sur le secteur des technologies de l’information en Algérie. Le document observe que le marché des technologies de l’information en Algérie “est en cours d’évolution”.
“Beaucoup de contraintes”, relève le texte à ce propos, tout en notant que le marché algérien souffre d’un retard de l’ordre de “5 à 10 ans par rapport au marché français sur le plan de la structuration”, tout en notant que le secteur des technologies de l’information a longtemps souffert de “stagnation”. La raison ? “Le monopole et l’absence de stratégies de ressources”, est-il noté dans le rapport de la mission. Dès lors, les pouvoirs publics algériens ont réagi. Comment ? “Ils ont fourni de nombreux efforts dans ce secteur pour réformer l’économie, ouvrir le pays aux investisseurs étrangers, et faire preuve de dynamisme et de volontarisme dans leur politique sectorielle”, est-il noté avant d’expliquer que de nombreuses entreprises privées se sont lancées dans le montage, l’assemblage et la vente de matériel informatique, ainsi que dans le développement de logiciels et la formation des utilisateurs.
Aussi, tout en expliquant que l’informatique reste cependant une activité commerciale et non pas industrielle en Algérie, le texte indique que “le dynamisme du secteur est néanmoins altéré par les contraintes que rencontrent les opérateurs au niveau de l’acheminement des équipements et par le coût élevé des taxes douanières”. C’est ainsi que le taux de pénétration de l’outil informatique en Algérie, “si l’on ne tient pas compte de l’informel, est estimé à 1,06%. Le nombre de PC vendus chaque année est évalué à 200 000 unités”. L’acquisition d’un microordinateur pour la majeure partie de la population algérienne “demeure impossible”, est-il expliqué avant d’arguer que “le prix officiel est équivalent à quatre mois de salaire et le taux d’intérêt pratiqué par les banques aux particuliers s’élève à 8%”. Dans le même ordre d’idées, il est expliqué que “la plupart des administrations sont dotées d’un réseau intranet”. Les grandes entreprises prennent conscience du rôle de l’informatique, notamment pour augmenter leur compétitivité, qui devient donc un élément fondamental dans leur gestion, estime la mission économique dans son rapport, avant de noter que “les PME demeurent faiblement équipées”.
Il est souligné qu’à l’heure actuelle, toutes les administrations sont dotées d’un réseau intranet ou sont en voie de l’être. “L’objectif des pouvoirs publics algériens est, d’une part, de généraliser le développement de l’Internet à haut débit et, d’autre part, d’acheminer progressivement le pays vers une société de l’information.” Aussi, plusieurs projets répondant à cet objectif ont été initiés : “Un premier réseau d’expérimentation de boucle locale de fibre optique : FTTH (Fibre to the Home) a été lancé dans un quartier d’Alger”, est-il noté avant de préciser que “l’Eepad a couvert toute l’agglomération d’Annaba en bornes Wifi, la ville devient à ce titre la 114e ville au monde connectée à l’Internet sans fil. Smart Link Communication (SLC) a introduit en Algérie la technologie du Wimax (Wireless Interoprability Microwave Access), une boucle locale radio permettant de se connecter à Internet sans fil, une nouvelle solution destinée plus spécifiquement aux PME/PMI, aux entreprises publiques et aux administrations”.
Source: Liberté