Samir Saïd, directeur général de Microsoft Algérie, nous parle des objectifs de cette manifestation et des ambitions du géant américain sur le marché algérien.
Microsoft s'intéresse aux banques en Algérie. Est-ce une nouvelle orientation de votre part ?
Il s'agit d'une journée que nous organisons avec Algérie Télécom pour montrer les solutions verticales de Microsoft mises à la disposition des banques. Microsoft est connu comme un innovateur technologique et leader mondial du logiciel avec des logiciels utilisés dans tous les corps de métier, y compris par le grand public (usages personnels). Depuis quelques années, nous avons créé des groupes verticaux qui se sont spécialisés dans des métiers particuliers et un des métiers sur lequel on s'est spécialisé est le secteur financier. Nous avons une division en charge du développement de toutes les technologies propres au secteur financier et bancaire. Nous avons comme plateforme technologique la Bourse de Londres et le Nasdaq. Ce n'est pas quelque chose de nouveau. Nous pensons que lorsqu'un produit est disponible chez Microsoft, il doit être immédiatement disponible dans le monde entier. Nous montrons ce que la technologie Microsoft peut rapporter au secteur bancaire dans son fonctionnement interne et dans ses interactions avec ses clients. Nous avons des solutions CRM (gestion de la relation client), de Work Flow de crédit, quand une institution demande un crédit avec des processus électroniques d'octroi de crédit, de solution type paiement par GSM.
Tout ce qu'on a présenté même s'ils peuvent paraître avant-gardistes sont basés sur des technologie qui existent actuellement. L'idée est de faire en sorte qu’en partenariat avec Algérie Télécom, on offre une solution intégrée du réseau jusqu'à l'applicatif métier. On connaît Microsoft dans les aspects des ordinateurs de bureau, de Windows Office, mais moins dans la spécialisation dans certains métiers particuliers.
Le marché algérien est-il assez mature pour intégrer toutes ces technologies ?
On entend souvent qu'on est en retard. Je crois que ce n'est pas une question de retard, il s'agit d'intégrer les technologies de l'information dans la manière de faire son métier. Les banques utilisent depuis longtemps des systèmes informatisés. Elles étaient les précurseurs à utiliser les TIC pour manager et gérer leurs transactions financières soit de banque à banque, soit de particulier à particulier. La technologie actuelle peut non seulement augmenter la productivité des employés, mais elle peut lui montrer une nouvelle activité, faire créer un nouveau service qui va attirer des clients en offrant un service amélioré. En Algérie, nous avons commencé à travailler avec certaines banques. Nous avons discuté de solutions : nous passons de Microsoft pourvoyeur de licences et de produits à Microsoft fournisseur de solutions.
Le partenariat public-privé est-il un de vos axes majeurs ?
Microsoft a pour stratégie claire d'encourager ce genre de partenariat. Il y a des acteurs publics et privés et il n'est pas question de s'adresser à l'un ou à l'autre sans créer un intérêt commun. Pour nous, un partenariat avec Algérie Télécom est naturel puisque c’est une entreprise de TIC qui fournit de la technologie de l'information. Nous avons des partenariats privé-privé avec des entreprises algériennes, dont Condor pour la construction de PC en Algérie, et collaborer pour mettre en place des lignes d'assemblage qui soient aux normes internationales. Nous avons fourni des ingénieurs système pour permettre à Condor d'optimiser ses lignes de fabrication en certifiant les machines. Il y a un partenariat en termes de construction d'ordinateurs avec Alfatron, qui est une entreprise publique qui fabrique des ordinateurs.
Source: El Watan