L’affaire rebondit comme un écho. Le géant Google vient de se voir condamné par la justice française pour les suggestions proposées dans le moteur de recherche. Les algorithmes au banc des accusés ?
Le cas est rare mais la firme Google vient d’être condamnée par le tribunal de commerce de Paris statuant en référé le 7 mai 2009. La raison : les suggestions proposées dans le moteur de recherche.
A en croire le site PcInpact, la société Direct Energie a constaté qu'en tapant son nom sur le moteur de recherche Google, ce dernier suggérait : "direct énergie arnaque". Une publicité bien gênante… Dès lors la société d’énergie a estimé que cette expression avait tendance à créer un "trouble manifestement illicite".
De son côté, Google à revendiqué son innocence puisque la fonction Suggest se base sur des statistiques automatiques et objectives. La firme a tenté de démontrer à la Cour que "ces suggestions ne sont que le reflet objectif des recherches qui sont statistiquement les plus fréquemment effectuées par les internautes".
Pourtant, le juge a fondé sa décision sur le principe de réputation : "Quel que soit le procédé automatique invoqué par Google pour justifier l’apparition de 'direct energie arnaque' au premier rang, cette présentation fait peser sur Direct Energie une suspicion de comportement au minimum commercialement douteux".
Google Suggest, la fonction qui suggère automatiquement dix termes de recherches au fur et à mesure qu'un utilisateur saisit une requête est la pourtant la résultante des propositions des algorithmes du moteur en fonction des recherches des autres utilisateurs. Toujours est il que le juge des référés a obligé Google de vidanger Suggest de cette proposition dans les huit jours, avec astreinte de 1.000 euros par jour de retard.
L’affaire résonne donc avec celle qui montrait comment Google suggérait en tapant simplement le mot film, les termes "Film X adolescente". Soit les recherches qui seraient les plus effectuées sur le moteur de recherche. Google agit donc comme un miroir des recherches des Français. Un reflet parfois condamnable.
Source: Silicon