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Interviews
DJAIDIR Zerrouk, Directeur commercial ABM: « Le marché algérien de l’IT est en progression constante »Parlez-nous de votre présence aujourd’hui à Oran ?
Nous sommes présents à Oran parce que nous pensons qu’il est tout aussi important d’être présent dans cette ville que de l’être à Alger. Il est vrai que la plupart des évènements sont organisés dans la capitale pour la simple et bonne raison que c’est plus évident pour nos fournisseurs. Mais aujourd’hui nous pensons que nous nous devons d’être présent dans d’autres régions et être présents auprès de nos partenaires et de nos clients finaux. C’est une première pour ABM de nous déplacer dans une autre région que celle d’Alger.
Pourquoi le choix de ces cinq constructeurs ?
Nous avons contacté tous les constructeurs et Eaton, Symantec, Microsoft, Epson et Acer sont les cinq constructeurs qui ont dit oui en premier. Mais nous pensons prochainement organiser un autre workshop qui réunira d’autres constructeurs.
ABM a-t-elle une présence dans la région ouest algérienne ?
Nous travaillons avec des partenaires et des revendeurs qui sont fidèles à ABM depuis le début de notre existence et nous disposons de beaucoup de partenaires localisés à l’ouest de l’Algérie.
Qu’en est-il du marché de l’informatique en Algérie en ces temps de crise mondiale ?
Nous vivons certes une crise mondiale et certains constructeurs rencontrent par ailleurs de grosses difficultés. En Algérie, nous vivons beaucoup de changements notamment la loi qui a imposé aux banques l’arrêt du crédit à la consommation. Cette décision a d’ailleurs retardé le business algérien. Aujourd’hui, nous essayons de nous faire à cette décision et il faudra un peu de temps pour nous adapter aussi à la nouvelle loi de finances complémentaires. Dans quelques temps, tout devrait redémarrer le plus normalement possible.
Donc en Algérie, le marché de l’informatique n’est pas arrivé à saturation ?
Bien au contraire, le marché algérien est en progression et ABM est prêt à attaquer une nouvelle année afin de rester bien présent dans ce pays.
ABM en quelques chiffres ?
Nous avons enregistré l’année dernière un chiffre d’affaires de 70 millions de dollars et nous espérons avoir réalisé une belle progression cette année. Un autre chiffre tout aussi important : ABM reste le premier distributeur informatique en Algérie.
Mourad BENYOUNES, Manager EATON en Algérie, Libye et Mauritanie: « Nous sommes présents sur tout le territoire national »
Pourquoi avoir décidé de participer à ce workshop ?
Ce n’est pas une participation simple mais collégiale plutôt. Plusieurs constructeurs se sont réunis aujourd’hui grâce à notre principal grossiste et nous avons décidé de faire un évènement délocalisé, chose que nous ne faisons pas souvent malheureusement. Tout cela pour dire que nous sommes présents pas seulement sur Alger mais sur tout le territoire national.
Pouvez-vous nous présenter Eaton dans le monde et en Algérie ?
Eaton est une multinationale multi-industrielle. Nous agissons principalement sur deux segments d’activité : l’électrique (nous sommes principalement fabricants d’onduleurs) et l’industriel où Eaton travaille sur l’optimisation de la dépense énergétique. Aujourd’hui, notre bureau existe physiquement en Algérie depuis 2007 bien que nous l’étions avant cela à travers de grosses marques.
Quel est votre positionnement sur le marché algérien ?
Nous sommes détenteurs de la majorité des parts de marché en monophasé, environ 35 à 40% de parts de marché plus précisément.
Quels sont vos distributeurs en-dehors d’ABM ?
ABM est le plus gros distributeur d’Eaton, et le plus gros distributeur en Algérie en général je pense. Nous avons également MC3 et Sacomi entre autres dans la partie informatique.
Quels sont les secteurs les plus porteurs en Algérie dans votre domaine ?
Nous nous adressons à tous les marchés que ce soient le marché résidentiel, les PME/PMI, les datacenters, les grosses entreprises. Aujourd’hui, les plus gros utilisateurs sont les grandes entreprises étatiques (ministères, universités,…).
Quels sont vos objectifs en Algérie pour l’année 2010 ?
Je ne saurais vous donner des chiffres aujourd’hui puisque nous n’avons pas encore clôturé nos budgets pour l’année à venir. Néanmoins, comme tout bon constructeur, notre objectif principal est de prendre encore des parts de marché, d’augmenter la satisfaction client d’une part et d’autre part la satisfaction des partenaires et des distributeurs qui travaillent avec nous.
Khadija Rachidi, Responsable des ventes Symantec Afrique du Nord: « Notre focus aujourd’hui en Afrique du Nord est l’Algérie »
Quelles sont les attentes de Symantec en Algérie ?Notre principale attente en Algérie est de développer notre business IT autour des solutions de sauvegarde, de sécurité, de stockage et de services. C’est la première fois que Symantec participe à un workshop en Algérie. Commencer par la deuxième ville d’Algérie, Oran, est un bon point de départ pour nous. Nous souhaitons former le maximum de partenaires et les faire adhérer au programme de partenaires pour leur donner plus de valeur ajoutée c’est-à-dire injecter notre propre expertise technique dans le réseau partenaire, et leur donner la capacité de pouvoir eux-mêmes délivrer le service autour de nos solutions tels que le déploiement, l’installation et la formation.
Votre démarche est donc plutôt orientée vers vos revendeurs. Avez-vous d’autres grossistes en Algérie en-dehors d’ABM ?
ABM est le seul grossiste sur l’Algérie. Nous avons un réseau de partenaires hautement expertisés sur Alger, beaucoup plus que sur Oran, puisque aujourd’hui nous découvrons cette ville et nous voulons en même temps faire adhérer ces partenaires au même programme vu qu’ils dépendent aussi du réseau ABM. Donc autant toucher tous les partenaires d’où notre présence ici.
Quelle est votre vision du marché algérien du point de vue de la sécurité informatique ?
Nous sommes réellement en découverte. Il y a de la demande mais, en même temps, ce qu’attend le client algérien c’est de l’expertise. Il est demandeur et nous avons de plus en plus de partenaires qui s’intéressent à cette technicité et cette valeur ajoutée.
Pensez-vous qu’il y a une marge de progression énorme dans le domaine de la sécurité en Algérie ?
Notre focus aujourd’hui en Afrique du Nord est l’Algérie. Nous avons recensé au Maroc une maturité assez importante qui fait que nous sommes arrivés à une récurrence en matière à la fois de vente et d’après-vente. La Tunisie quant à elle est un marché tellement petit qu’il arrive vite à saturation. Nous avons un bon panel clients mais ça ne dépasse pas les 4-5 grands comptes. Et en Algérie, il y a tout à faire ! Nous sommes face à un marché en pleine croissance où tout le monde est préoccupé par la sécurité qui devient majeur dans le domaine IT.
Quels sont les domaines ou les secteurs porteurs en Algérie ?
Les domaines porteurs sont les télécommunications, les banques et les assurances. Nous pouvons compter parmi nos plus gros clients Orascom, Sonatrach, Algérie Télécom, la Banque d’Algérie ainsi que de grandes boîtes d’assurance.
Pourquoi ABM ?
Le seul candidat qui s’est positionné pour être grossiste à valeur ajoutée en Algérie fut ABM. Nous avons étudié la faisabilité de l’ouverture d’un grossiste et le tout s’est fait de manière naturelle. Nous en sommes très satisfaits.
Source: N'TIC 39 / DECEMBRE 2009
