Les menaces de Google de quitter le marché chinois n'influencent pas Microsoft qui compte bien poursuivre l'exploitation de la version locale de Bing.
Contrairement à Google, qui menace de quitter la Chine suite aux attaques de plusieurs comptes Gmail de militants des droits de l'Homme, Microsoft n'a pas l'intention de suivre Mountain View sur le terrain glissant de la pression commerciale. Steve Ballmer a tenu à expliquer qu’il poursuivrait les activités de son entreprise dans l’Empire du Milieu. Lancé fin 2009, Bing restera donc disponible en Chine et continuera de se plier aux exigences de censure du régime de Pékin.
Ballmer tente donc de souffler le chaud et le froid en expliquant que la firme maintiendrait sa présence en Chine tout en dénonçant les problèmes de piratage de ses produits sur ce marché. Il faut bien avouer que s’il existe bien un produit largement piraté en Chine, Windows figure parmi ceux les plus utilisés sans licence officielle. Bien avant sa sortie, des copies pirates de Windows 7 circulaient sur le marché chinois pour une vingtaine de yuans (deux euros). A l’appui, l'institut d'études IDC avait alors estimé à environ 80% la part des logiciels copiés illégalement et vendus sur le marché chinois en 2008. Soit le double du taux moyen mondial pour les pays autres que les grands pays développés…
Pourtant, Microsoft a rappelé que pour : « opérer en Chine, il faut se conformer aux lois en vigueur comme nous le faisons ici aux Etats-Unis ». Un choix quelque peu contraint car le retrait de Microsoft pourrait avoir comme effet d’intensifier le piratage des produits made in Redmond.
Source: Silicon