Bouteflika décrie la fracture numérique

Même les populations pauvres sont en droit d’accéder aux nouvelles technologies de la communication via un tarif réduit.

Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a souligné hier à Addis Abeba, l’importance des technologies de l’information et de la communication comme outils indispensables dans la réalisation du développement durable en Afrique. Dans une contribution sur le thème des technologies de l’information et de la communication en Afrique: défis et perspectives pour le développement, lors des travaux de la première journée du 14e sommet de l’Union africaine, le chef de l’Etat a indiqué que «dans tous les domaines d’importance vitale de notre développement, les TIC sont des outils désormais indispensables».

Il a relevé que la modernisation des économies est intimement liée à une appropriation rapide des technologies numériques par l’ensemble des acteurs économiques et sociaux et au développement du capital humain dont le vecteur-clé est l’investissement dans l’éducation et la formation et dans la recherche et l’innovation. Relevant que la fracture numérique est venue s’ajouter aux autres contraintes et vulnérabilités qui contribuent à la marginalisation de l’Afrique dans l’économie mondiale et les courants internationaux d’échanges, le président Bouteflika a estimé que la réduction de cette fracture représente un des défis prioritaires «pour chacun de nos pays, pour nos sous-régions et pour notre continent».

Le chef de l’Etat, qui a déploré le retard accusé par l’Afrique en matière des TIC, a appelé à développer les infrastructures de base en mettant l’accent sur la connectivité à haut et très haut débits, tout en accordant une attention particulière à la politique tarifaire pour permettre aux populations à bas revenus d’accéder aussi aux bienfaits des réseaux d’information. Le président de la République a rappelé, par la même occasion, la troisième conférence africaine sur les sciences et technologies spatiales au service du développement durable que l’Algérie avait abritée en décembre dernier. Cette conférence a appelé à la mise en place d’un cadre de coopération régionale devant favoriser la mutualisation des moyens humains et matériels disponibles au sein des pays africains dans tous les segments du domaine spatial, notamment ceux dédiés à l’observation de la terre.

Ainsi, les agences spatiales, les centres d’exploitation des satellites et de traitement de l’imagerie satellitaire et les universités participant à la diffusion de l’enseignement des sciences et technologies spatiales, seront appelés à coopérer dans les domaines des télécommunications, de la télédétection, des systèmes d’information géographique et de géo-localisation.
Pour le chef de l’Etat, l’Afrique recèle des potentialités importantes en ressources humaines et naturelles et leur mobilisation en faveur des TIC est un impératif qui appelle une conjugaison des efforts à l’échelle du continent.

Source: L'Expression