Google Gmail piraté: les attaques proviendraient bien de Chine

Selon le New York Times, les enquêteurs auraient réussi à remonter à la source des attaques. Deux établissements d'enseignement de l'informatique installés en Chine seraient concernés.

Sergey Brin a beau avoir désamorcé la bombe en décidant de reporter le très improbable départ de Google du marché chinois, la polémique se poursuit sur l'origine des attaques qui ont eu lieu en décembre à l'encontre de comptes Gmail de militants chinois des Droits de l'Homme. Google avait alors pointé du doigt la Chine et menaçait, en protestation, de débloquer les filtres de son moteur de recherche local. Le gouvernement chinois a toujours nié ces accusations. Mais les attaques proviendraient bien de l'Empire du Milieu.

Selon le New York Times, qui s'appuie sur des sources anonymes, l'enquête a permis de remonter jusqu'à Shanghai Jiaotong, une université chinoise réputée pour son département informatique. Autre source de l'attaque, l'établissement d'enseignement professionnel Lanxiang qui forme notamment des informaticiens pour l'armée. Toujours selon le quotidien new-yorkais, ces attaques « destinées à voler des secrets comerciaux et des codes informatiques ainsi qu'à récupérer les adresses internet de militants des droits de l'Homme chinois » aurait commencé dès avril 2009. Google, pour sa part, déclare les avoir constatées en décembre. Google n'est pas la seule entreprise ciblée par ces attaques. Une vingtaine d'autres grandes sociétés en auraient été victimes. Mais, à l'exception de Twitter, celles-ci ont visiblement préféré garder le silence sur ces menaces. La protestation de Google avait notamment été soutenue par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.

En attendant une conclusion à l'enquête sur l'origine des attaques, Google continue de se conformer à la réglementation chinoise et, donc, à filtrer ses résultats de recherche sur le marché chinois tout en déclarant négocier avec les autorités pour trouver un compromis afin d'apporter plus de liberté d'information aux utilisateurs chinois. On leur souhaite bien du courage.


Source: Silicon