L'Algérie compte rattraper son retard dans le domaine de la monétique en généralisant les distributeurs automatiques de billets et les terminaux de paiement électronique.
Dans ce cadre, une série de mesures visant à accélérer le développement du système monétique interbancaire en Algérie va être engagée par les pouvoirs publics à court terme. Ainsi, il est prévu notamment l'émission d'un million de cartes interbancaires et l'augmentation du nombre de distributeurs automatiques de billets pour atteindre 2 000 unités avant fin 2010. Le nombre total de CIB en Algérie tourne autour de 850 000 cartes ç la fin 2009, alors que le réseau national des DAB avoisine les 1 400 dont 700 pour Algérie Poste et 600 pour les banques.
A la Société Générale Algérie, la monétique est une réalité. Selon les chiffres rendus publics (données Juin 2009), cette banque possède 57 DAB déployés, 55 TPE installés ainsi que 83 445 cartes interbancaires distribuées dont 2 569 cartes Gold. Le projet "système de paiement interbancaire" avait été lancé en 2002, mais ce n'est qu'en 2006 que ce système a démarré, alors que l'année 2007 a vu le déploiement de la CIB à l'échelle nationale et la généralisation du paiement interbancaire en novembre de la même année.
Si le secteur financier est en mutation rapide, la bancarisation reste en retard et la monnaie fiduciaire est l'instrument prédominant de paiement et représente plus de la moitié de la masse monétaire. Le secteur financier est dominé en outre par les banques publiques. Algérie Poste n'est pas agréée en tant que banque postale mais fournit une large gamme de services financiers. Son réseau reste à valoriser. Reste l'essentiel: faire adhérer le citoyen par un meilleur effort de communication. Les algériens sont conscients de manquer d'informations mais ils restent peu réceptifs à un discours technique. L'enjeu devient donc de définir des stratégies globales de création de confiance.
Source: N'TIC 41 / FEVRIER 2010