Dans la lutte qui l’oppose aux autorités chinoises, Google bénéficie d’un allié puissant, au sein même de l’empire du Milieu : la communauté scientifique.
C’est, en substance, ce que révèlent les résultats d’une enquête de la revue britannique Nature, menée auprès de 784 scientifiques chinois et publiée jeudi 25 février. Ces travaux pourraient peser dans l’issue de la crise, ouverte le 12 janvier entre la Chine et le moteur de recherche américain. les responsables de ce dernier ayant menacé de plier bagage devant les contraintes de censure et de filtrage des contenus imposées par Pékin. Car, si Google n’est pas l’outil de recherche préféré des quelque 380 millions d’internautes chinois — qui utilisent plutôt Baidu — sa domination est écrasante dans la communauté scientifique locale.
Or, la Chine mise énormément sur l’enseignement supérieur et la recherche ; la fonction de chercheur y est beaucoup plus valorisée qu’en Europe par exemple. Environ 48% des chercheurs interrogés disent, en effet, que leurs travaux seraient « significativement » entravés par l’absence d’accès à Google. 36% estiment qu’ils seraient « quelque peu » entravés. De plus, près de 78% des scientifiques sollicités jugent que la défection du moteur de recherche américain aurait un impact négatif sur leurs collaborations internationales « présentes et futures ».
Source: El Watan