Lors de la première conférence sur Twitter, les dirigeants ont tenté de rassurer les développeurs face aux récentes évolutions de la plate-forme de micro-blogging.
A l'occasion de sa première conférence, Chirp, organisée les 14 et 15 avril au Palace of Fine Arts San Francisco, les cofondateurs de Twitter Evan Williams et Biz Stone, notamment, ont tenté de répondre aux interrogations qui se multiplient suites aux récentes évolutions stratégiques de la plate-forme de micro-blogging devant un parterre d'un millier de développeurs.
A commencer par le nombre d'utilisateurs, jusqu'alors jamais révélé officiellement. Twitter compterait donc à ce jour 105 millions de membres de part le monde. Et 300 000 nouveaux comptes seraient ouverts chaque jour. Avec ou sans les spams? Le cabinet d'analyse américain Comscore évaluait plutôt le nombre de «twitterers» à 65 millions. L'audience du service aurait progressé en moyenne de 1500% par an depuis sa création en 2006. Et 600 millions de recherches sont effectuées quotidiennement.
En résumé, Twitter est mûr pour développer un modèle économique. D'autant que la plate-forme semble avoir réglé ses problèmes de saturation du trafic. Son développement passera notamment par les smartphones. L'entreprise a d'ailleurs déjà lancé ses applications pour iPhone et BlackBerry (ce dernier génèrerait d'ailleurs 1,7% des tweets postés).
Ce qui n'est pas sans faire grincer des dents les développeurs qui craignent que Twitter concentre désormais ses innovations et le trafic sur ses propres applications après avoir ouvert l'accès à ses contenus aux éditeurs tiers via des API (interface de programmation d'applications), lesquels s'en sont d'ailleurs donnés à cœurs joie en concoctant des clients tous aussi ingénieux les uns que les autres (TweetDeck, twhirl, TwitterBerry, Tweetie...). Autrement dit, s'accaparer les profits après avoir laissé les partenaires développer le trafic.
Evan Williams s'est voulu rassurant: « Le système des revenus sera organique à Twitter, bénéfique à l'utilisateur et respectueux de l'écosystème. ». Il a engagé les développeurs à travailler sur des applications qui restent à imaginer pour les usages de demain. Quant aux revenus, ils profiteront également à tout le monde via les Promoted Tweets, un système pour lequel les annonceurs paieront pour faire apparaître leurs messages en bonne place dans le résultats des recherches. Sera-ce suffisant pour rassurer les développeurs?
Source: Silicon