La sélection des travaux s’est faite en fonction de critères tels que la pertinence, l’originalité et l’adéquation du sujet traité avec le thème des Technologies de l’information et de la communication (TIC).
Wataniya Télécom Algérie-Nedjma a organisé dans la soirée de mercredi dernier, une mémorable soirée à la faveur de laquelle des prix ont été remis aux lauréats de la 4e édition du concours Média Star. Un événement qu’organise depuis 2006 l’opérateur à la bannière étoilée et qui coïncide chaque année avec la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse. Exclusivement destiné aux professionnels des médias, ce concours consacre les meilleurs travaux journalistiques traitant des questions liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC) de la problématique liée à leur utilisation, leur impact sur la société algérienne ainsi qu’à leur développement dans notre pays. Les honneurs sont revenus, cette année, à la presse écrite, qu’elle soit sur support papier ou électronique, et qui a littéralement raflé les trophées.
En effet, le Premier Prix est décerné à notre confrère Abdelhafid Azzouz du quotidien Transaction Magazine, dont le directeur de publication est Sid Ahmed Hammache. L’article primé, qui n’a pourtant pas ménagé le téléphone portable, a pour titre Ondes électromagnétiques, la prudence s’impose. Farid Farrah, du quotidien La Nouvelle République, a, quant à lui, décroché le Prix d’encouragement pour son article Grâce à la 3 G mes huit rêves pourront se réaliser! Alors que notre consoeur du quotidien El Khabar, Selma Hank, a arraché le Prix Spécial du Jury pour son article portant sur Marketing et commercialisation via le mobile.
La Télévision out
Enfin, le Prix de la presse électronique est revenu à Chehrazad Zaït de N’tic Web, où elle a publié un travail, expliquant que les patrons ont de plus en plus recours à la Toile pour chasser les têtes: «Comment dénicher la perle rare? Les entreprises adoptent le e-recrutement.» Face au déluge de propositions de la presse écrite, la télévision n’a pu, cette fois, défendre ses droits. Ainsi, Ahmed Bedjaoui, qui est pourtant enfant de la télé et non moins président du jury de Media Star 2010, a déploré: «La qualité des productions télévisuelles ont été en deçà de nos attentes et nous nous sommes abstenus de les retenir afin de ne pas léser le niveau d’exigence de ce concours!» Il a également ajouté: «Il a fallu cinq réunions pour désigner, en toute impartialité, les lauréats. Les délibérations ont été sévères, mais empreintes d’une ambiance chaude!»
Un immense chapiteau dressé sur la plage au sable fin du Sheraton d’Alger a abrité la grande cérémonie. Elle a vu la présence de nombreuses personnalités du monde du sport et de la politique, de même que les principaux patrons des médias auxquels M.Joseph Ged, directeur général de Wataniya Télécom Algérie-Nedjma, avait déroulé le tapis rouge. Nombre d’entre eux, à l’instar du sélectionneur national, Rabah Saâdane, du président de la FAF, Raouraoua, le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, Nouredine Benbraham, commandant des Scouts Musulmans Algériens (SMA) ou encore Mustapha Chérif, ancien ministre et ex-ambassadeur d’Algérie au Caire, se sont relayés pour remettre les distinctions aux plus méritants. Ces derniers relèvent aussi, cette année, de l’univers radiophonique, puisque Media Stars a intégré les radios régionales.
Dans sa catégorie «Radio» il a ainsi octroyé le Premier Prix à Radio Guelma pour le programme «Techno FM» animé par Zina Mehadjebia, Aïda Chelaghmi, Ammar Hannachi et Hichem Sifer. Dans la même catégorie, le Prix d’encouragement est revenu à Fella Mokhtari de Radio Culture pour son programme «High Tech».
L’illustration de presse a désormais sa place à Media Star. Le jury ayant désigné dans la catégorie «Illustration de presse», une caricature de M’hamed Benhadj Tahar d’El Khabar El Ousboui. Ainsi, le jury a planché sur un total de 60 plis reçus cette année. Il aura donc attribué sept prix dans quatre catégories distinctes. A l’occasion de cette soirée spéciale, M.Joseph Ged n’a pas manqué de déclarer: «Depuis déjà quatre ans, Nedjma met un point d’honneur à marquer la Journée internationale de la liberté de la presse qui reste une occasion pour nous de rappeler les principes fondamentaux de la liberté de la presse et de rendre un hommage solennel aux journalistes algériens. Qu’elle soit du secteur public ou privé, la presse algérienne est devenue un exemple de liberté, d’ouverture et de professionnalisme. Le secteur des médias en Algérie peut être fier de compter dans ses rangs de grandes signatures, qui ont exercé et qui exercent ce métier avec conscience et dévouement». Cela, au moment où M.Azzedine Mihoubi n’a pas manqué de rappeler «la nécessité de méditer les 20 années d’ouverture médiatique en Algérie, tout en consacrant le professionnalisme et la quête de la valeur ajoutée».
Nedjma célèbre 40 ans de «Bouzidisme»
La soirée qui était animée par la star de la chanson arabe, Amel Ouahbi, et le magicien Olmac, a finalement pris les contours d’une véritable communion, puisque Nedjma n’a pas manqué de rendre hommage aux figures marquantes du journalisme algérien. Ce fut le cas pour Mimi Maziz, cette passionnée de la tradition orale et dont la voix radiophonique ne peut laisser indifférent. Affectueusement surnommée «Tante Mimi», elle anime une émission radio pour enfants, où elle raconte ses plus belles histoires en arabe dialectal, un véritable trésor qu’elle transmet à la nouvelle génération. Femme de combat, Mme Mimi Maziz est une journaliste algérienne de la première heure. Le défunt présentateur vedette du Journal télévisé durant les années 1970, Brahim Belbahri, est l’autre personnalité à avoir été honorée. Un Prix-hommage a été remis à sa fille qui hérite de sa vocation. Moudjahid, journaliste et ancien directeur général de la Télévision algérienne, M.Belbahri nous quitta le 4 avril 2009 à Paris, à l’âge de 72 ans, des suites d’une longue maladie. C’est dans ce même registre que le bédéiste Menouar Merabtène alias Slim, a eu droit à une chaude accolade de la part du Dr Mustapha Chérif qui lui a décerné son Prix d’honneur. 40 ans de «Bouzidisme» furent ainsi célébrés.
Artiste de talent, Slim reste connu pour sa célèbre bande dessinée Zid ya Bouzid ayant signé dans des publications françaises comme L’Humanité ou Charlie Hebdo, il a reçu plusieurs distinctions nationales et internationales dont le Prix d’honneur du 2e Festival international de la bande dessinée d’Alger en 2009. Feu Mouloud Ben Mohamed, journaliste engagé et spécialiste du grand reportage à El Moudjahid, fut également cité dans cette cérémonie à laquelle étaient conviées ses deux filles. Ces dernières ont reçu, au nom de leur père, l’hommage de Nedjma. Azzedine Boukerdous, journaliste-reporter et actuellement directeur de publication du quotidien Ech chaâb, a eu droit aux égards particulièrement pour son riche passé professionnel et pour avoir réussi à migrer, de l’audiovisuel vers la presse écrite. Ce vieux routier fait partie de la première vague de journalistes de l’Algérie indépendante.
Mais ce qui fut le plus émouvant c’est l’instant où notre très actuel confrère Benyoucef Ouadia, reçut des mains de Saâdane, les honneurs de Nedjma. Un instant où le sélectionneur national, en guise de remerciements à l’opérateur de téléphonie mobile, a déclaré ces mots pleins de sens: «Il est bon d’avoir de la mémoire!» Journaliste et commentateur sportif, Benyoucef Ouadia est un homme de presse d’une très grande culture sportive.
Source: L'Expression