Selon des sources proches des services de contrôle,11 cybercafés ont été fermés depuis le début de l’année en cours. Ces sanctions sont signalées essentiellement dans la ville de Tizi Ouzou et dans la daïra de Tizi Ghennif.
Selon toujours les mêmes sources, les griefs retenus contre les propriétaires se résument à «l’exercice de ce commerce dans l’illégalité». Par ailleurs, cette activité récente qui a conquis toute la frange jeune de la société, s’impose à eux comme une occupation de choix. A travers toutes les communes, les cybercafés ont poussé comme des champignons. En l’espace de quelques années, toutes les localités ont été dotées de plusieurs lieux pour surfer sur le Web. Seul inconvénient: les prix demeurent encore inaccessibles pour la majorité des jeunes. En effet, constituée essentiellement d’étudiants, de jeunes diplômés chômeurs et de lycéens, cette frange trouve dans les cybers un véritable refuge contre l’oisiveté. En ces mois de vacances scolaires, le nombre de ces lieux s’avère insuffisant pour contenir le flux. Malgré le tarif appliqué par tous les propriétaires à 70 DA l’heure, l’affluence est en nette augmentation. Bien que les internautes se plaignent de ces tarifs jugés au-dessus de leurs moyens, il n’en demeure pas moins que les places devant les ordinateurs nécessitent une attente souvent très longue. Par ailleurs, au regard de discussions avec des jeunes internautes, il s’avère que ceux-ci utilisent ce service pour divers objectifs.
Tout d’abord, une catégorie moins importante, mais qui s’impose comme la plus remarquée: certains jeunes passent des heures devant un poste, non pas pour surfer, mais plutôt pour discuter avec une copine. Faute de lieux de rencontre, les jeunes se réfugient dans les cybercafés. Il y a, une autre catégorie plus importante: elle fait de cette technologie, un outil de recherche pour se documenter plus profondément sur les sujets de ses études. Celle-là est très nombreuse et considère l’Internet comme un professeur complémentaire. Enfin, un autre type d’internautes, plus nombreux que les deux précédents. Une écrasante majorité des jeunes se tiennent devant les postes des heures durant. Seules fenêtres ouvertes sur l’écran: MSN, Yahoo, Messenger ou Skipe. Constamment à la recherche d’une interlocutrice étrangère qui pourrait être une candidate potentielle à un mariage par Internet. Du côté des cybers, les jeunes raffolent de ces histoires idylliques qui ont conduit certains sur les bords de la Tamise. La fuite au bout du clic.
Source: L'Expression