Wikileaks : l'attaque de la Chine contre Google serait confirmée

Wikileaks a commencé à mettre en ligne hier soir une partie des 251 287 câbles diplomatiques envoyés par les ambassades américaines au département d’État entre 1966 et février 2010.


C'est fait. Hier soir Wikileaks a démarré la publication à publier d'une partie des 251 287 câbles diplomatiques qu'il qualifie de plus « grande somme de documents confidentiels jamais rendus publics ». Il s'agit de mémos transmis au département d'État par 274 ambassades américaines réparties dans le monde. Le plus ancien date du 28 décembre 1966 et le plus récent du 28 février 2010. 3 775 mémos émanent de l'ambassade américaine à Paris.

« Ces câbles montrent l'ampleur de l'espionnage mené par les États-Unis envers ses alliés et les Nations Unies ; fermant les yeux sur la corruption et les atteintes aux droits de l'homme dans les "États clients" ; les arrangements en coulisses avec des États soi-disant neutres ; le lobbying pour des sociétés américaines (...) », peut-on lire sur le site de Wikileaks qui indique que les documents seront diffusés au compte-goutte dans les prochains mois. Cinq journaux et magazines (New York Times, The Guardian, Der Spiegel, Le Monde et El Pais) ont eu accès aux informations et commencé à livrer les premières révélations.

Les premières révélations embarrassantes

Le New-York Times dévoile ainsi que certains des câbles émis par l'ambassade américaine de Pékin confirment l'implication du Politburo chinois dans le piratage de Google et plusieurs entreprises américaines révélé début 2010. Selon l'informateur chinois qui a fourni ces informations, cette attaque s'inscrit dans une campagne menée par des agents gouvernementaux, des experts en sécurité et des hackers recrutés par les autorités chinoises. Des infiltrations ont été perpétrées depuis 2002 et ont visé non seulement des entreprises mais également les ordinateurs du gouvernement américain et de plusieurs autres pays occidentaux ainsi que ceux du Dalai Lama.

Un militaire de 23 ans à l'origine de la fuite

Bradley Manning, un militaire américain de 23 ans, analyste au sein de l'unité de renseignement de l'US Army serait à l'origine de la fuite de ces câbles diplomatiques. Stationné en Irak, il a été arrêté au mois de mai après avoir été dénoncé par un ancien hacker (Adrian Lamo) auquel il avait confié ses actes lors d'échanges par messagerie instantanée et courriels. « Si vous aviez un accès sans précédent à des réseaux classifiés 14 heures par jour, 7 jours par semaine pendant plus de 8 mois, que feriez-vous ? » aurait écrit le jeune homme. Outre les 260 000 mémos diplomatiques, Manning a avoué être l'auteur de la fuite de la vidéo datée de 2007 et diffusée par Wikileaks en avril dernier où l'on voit un hélicoptère de l'armée américaine mitrailler plusieurs civils à Bagdad. Il a été inculpé et risque 52 ans de prison. Wikileaks n'a jamais confirmé son implication mais lui a apporté son soutien.


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