La carte bancaire en Algérie : LE MAILLON FAIBLE DU PAIEMENT DE MASSE
Les algériens sont-t-ils réticents à la carte bancaire ? Oui, si nous nous réfèrons au taux de pénétration de ce moyen de paiement moderne dans notre pays qui reste modeste. Non, si nous prenons en considération les déclarations de Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l’Association des Banques et des Etablissements Financiers (ABEF), qui estime que « la clientèle est prête » et qu’il faudrait plutôt imputer ce manque d’intérêt au « retard pris dans le développement et la généralisation du mode de paiement électronique ».
Il existe, selon le représentant de l’ABEF, un potentiel de « 20 000 à 30 000 commerçants à vouloir se mettre à la monétique ». Pour les experts, il n’y a pas plus de réticences en Algérie qu’en France dans les années 80. L’ambition est d’amener le plus grand nombre d’algériens à adhérer à ce moyen de paiement encore très mal exploité en Algérie, mais qui pourtant connaît un franc succès à l’internationale. Et pour cause, client et institution bancaire y trouvent leur compte. Le premier en bénéficiant d’un moyen sûr et sécurisé qui lui permet une grande liberté d’achat et la seconde qui bénéficie alors d’une meilleure décentralisation de la banque. Dans le cas de l’Algérie, la généralisation de ce moyen de paiement permettra une plus grande bancarisation de la société algérienne. La diffusion d’une carte bancaire nécessite d’assurer certains facteurs relatifs à l’amélioration des politiques d’investissement dans les équipements et dans la commercialisation de manière à mettre en exergue les avantages du paiement électronique. Or, en Algérie, les consommateurs utilisent de moins en moins leurs cartes à puce, favorisant le chèque et les liquidités.
L’expérience algérienne dans la monétique reste très faible
La monétique exige la mise en place de tout un dispositif : carte de retrait et de paiement pour permettre de régler de façon rapide et simple toutes les transactions, instaurations des TPE chez les acceptants (fournisseurs divers: magasins, superettes, restaurants, pharmacies) et garanties de paiements pour le commerçant (l’acceptant). Ce mode de paiement présente l’avantage d’être disponible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, toute l’année y compris les jours fériés. Malgré les réformes introduites, notre système bancaire dans sa globalité reste inadapté, inefficace, ne suit pas les nouvelles orientations basées sur l’esprit de la modernisation, la concurrence et l’ouverture. Sur les 32 millions d’habitants que compte le pays, le taux de monétisation ne dépasse pas les 1% par rapport au nombre d’habitants. Alors qu’il a été constaté au niveau mondial une prise de dessus du virtuel sur le physique et de la mobilité sur la fixité, en Algérie, le cash domine. Les avantages de la monétique n’ont pas été suffisamment expliqués jusque-là. Seules quelques affiches publicitaires à l’entrée des banques incitent au passage à la carte comme moyen de paiement. Insuffisant pour espérer susciter un effet de masse ou toucher une nouvelle clientèle. Plusieurs cartes ont expiré sans jamais être utilisées faute d’adhésion du citoyen.
Les détenteurs des cartes bancaires sont essentiellement composés d’hommes d’affaires, de chefs d’entreprises, de cadres de sociétés et de salariés dont le salaire dépasse un certain montant. L’utilisation de la carte bancaire en Algérie est en phase d’exploitation et d’expansion, phase qui durera entre 2 et 3 ans. Le projet « système de paiement interbancaire » avait été lancé en 2002, mais ce n’est qu’en 2006 que ce système a démarré, alors que l’année 2007 a vu le déploiement de la carte CIB à l’échelle nationale et la généralisation du paiement interbancaire en novembre de la même année. La généralisation de l’utilisation de la carte bancaire reste tributaire d’un état d’esprit qui changera avec le temps car, comme pour toute technologie, il faut passer par une courbe d’apprentissage.
L’expérience algérienne dans la monétique reste très faible
La monétique exige la mise en place de tout un dispositif : carte de retrait et de paiement pour permettre de régler de façon rapide et simple toutes les transactions, instaurations des TPE chez les acceptants (fournisseurs divers: magasins, superettes, restaurants, pharmacies) et garanties de paiements pour le commerçant (l’acceptant). Ce mode de paiement présente l’avantage d’être disponible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, toute l’année y compris les jours fériés. Malgré les réformes introduites, notre système bancaire dans sa globalité reste inadapté, inefficace, ne suit pas les nouvelles orientations basées sur l’esprit de la modernisation, la concurrence et l’ouverture. Sur les 32 millions d’habitants que compte le pays, le taux de monétisation ne dépasse pas les 1% par rapport au nombre d’habitants. Alors qu’il a été constaté au niveau mondial une prise de dessus du virtuel sur le physique et de la mobilité sur la fixité, en Algérie, le cash domine. Les avantages de la monétique n’ont pas été suffisamment expliqués jusque-là. Seules quelques affiches publicitaires à l’entrée des banques incitent au passage à la carte comme moyen de paiement. Insuffisant pour espérer susciter un effet de masse ou toucher une nouvelle clientèle. Plusieurs cartes ont expiré sans jamais être utilisées faute d’adhésion du citoyen.
Les détenteurs des cartes bancaires sont essentiellement composés d’hommes d’affaires, de chefs d’entreprises, de cadres de sociétés et de salariés dont le salaire dépasse un certain montant. L’utilisation de la carte bancaire en Algérie est en phase d’exploitation et d’expansion, phase qui durera entre 2 et 3 ans. Le projet « système de paiement interbancaire » avait été lancé en 2002, mais ce n’est qu’en 2006 que ce système a démarré, alors que l’année 2007 a vu le déploiement de la carte CIB à l’échelle nationale et la généralisation du paiement interbancaire en novembre de la même année. La généralisation de l’utilisation de la carte bancaire reste tributaire d’un état d’esprit qui changera avec le temps car, comme pour toute technologie, il faut passer par une courbe d’apprentissage.
N'TIC 51 / JANVIER 2011