L'éditeur de CityVille veut grandir sans Facebook

Zynga, l'éditeur de jeux sociaux sur Facebook tels que CityVille ou bien FarmVille, vient de lancer sa propre plate-forme. Une nouvelle a priori anodine, mais qui ne l'est pas pour Facebook: les jeux Zynga rapportent en effet 12% des revenus du média social !


Tout utilisateur de Facebook a sans doute reçu au moins une fois une invitation à jouer à CityVille, FarmVille, ou encore Mafia Wars. Après près de cinq ans d'activité, Zynga revendique aujourd'hui 240 millions d'utilisateurs mensuels actifs.

Si Facebook représente 90% des revenus de Zynga, l'éditeur souhaite aujourd'hui se détacher de l'influence du média social. Après s'être lancé sur Google +, Zynga passe à l'étape supérieure avec sa propre plate-forme. Disponible en 16 langues, Zynga.com ne propose pour le moment qu'une partie de son catalogue, mais celui-ci devrait s'agrandir au fur et à mesure.

Pour Facebook, le coup est rude. Ses résultats financiers «pourraient en souffrir», annonce le groupe, qui précise que la part de revenus générés grâce à Zynga est de 12%. Facebook tire ces revenus de trois façons: un pourcentage sur les produits achetés par les joueurs dans un des jeux, les publicités affichées sur Zynga, et les publicités achetées par l'éditeur lui-même.

Zynga, dont le chiffre d'affaires est autour de 600 millions de dollars, est entré en bourse en décembre dernier avec une levée de fonds d'un milliard de dollars.

Driss Merabtene