L'équipe de Microsoft Algérie, autour du DG, Mourad Naït Abdesselam, et de la responsable du service propriété intellectuelle, Lisa Brouri, a présenté mercredi à la presse son plan pour la protection de la propriété intellectuelle, destiné à lutter contre le piratage de ses produits en Algérie.
L'Algérie est en effet l'un des pays où le taux de piratage de logiciels est le plus important, avec 83%. Soit le 16e rang au niveau mondial... Bien que le taux ait légèrement baissé en 2011, après plusieurs années à 84%, Microsoft est décidé à le faire baisser, d'autant que ses logiciels (Windows et Office) sont sans aucun doute les plus piratés sur le marché algérien. Le manque à ganger pour les éditeurs et leurs partenaires en Algérie a été de 69 millions de dollars en 2010.
L'objectif de Microsoft dans le domaine, tient en trois étapes, a expliqué Lisa Brouri. Tout d'abord, une phase pour informer et former les partenaires, les revendeurs, et les utilisateurs, grâce à des campagnes de sensibilisation sur l'importance de la propriété intellectuelle, et des formations sur les modes licensing et le réseau officiel Microsoft. Il s'agit ensuite de prévenir des conséquences du piratage et de la contrefaçon, via des sessions de communication. Enfin, l'étape finale consiste à convertir, c'est à dire que tous les acteurs se mettent en conformité.
La tendance constatée par Microsoft concerne la multipliation des faux certificats d'authenticité (COA), ces étiquettes situés à l'arrière des ordinateurs portables, qui permettent d'identifier les logiciels Windows comme authentiques. Le marché algérien est touché de manière significative par ces faux COA, qui trompent l'utilisateur, ce dernier héritant d'une version illégale de Windows. Pour lutter contre ce phénomène, Microsoft a mis en place un nouveau certificat d'authenticité, mieux sécurisé contre les copies. Cette mesure sera accompagné d'une campagne qui comprendra de la formation et de la sensibilisation, ainsi que de la communication, afin de sensibiliser les revendeurs et les utilisateurs. Ils doivent savoir notamment qu'un COA n'est jamais délivré seul, sans l'ordinateur.
Driss Merabtene