La Chine, acteur incontournable dans le domaine des NTIC

La chine, usine du monde connue pour son milliard d’habitants et ses produits technologiques, a réalisé en quelques années un bond fulgurant. Nous avons pu découvrir les différentes facettes de cette civilisation millénaire, son adaptation à la mondialisation et les bénéfices qu’elle a su en tirer.

 

L’empire du milieu n’est plus un figurant s’effaçant devant les grandes puissances. Dans le domaine des nouvelles technologies, il est même devenu l’acteur principal de la pièce, la plupart de nos PC et téléphones ayant été enfantés par les doigts d’ouvriers chinois. La chine s’est donc enfin éveillée, autant dire que le monde a intérêt à ne pas fermer l’oeil, au risque de se faire totalement devancer.

Hong Kong, ce n’est pas la chine !

Cette phrase vient du chauffeur Hongkongais que nous avons rencontré et questionné sur ce qui a changé depuis la rétrocession de la ville par les britanniques en 1997. Il ajoutera : « aujourd’hui, c’est le reste du pays qui se met à nos standards et non le contraire »…

Quoiqu’il en soit, la ville des Triades est un fort bon modèle. C’est la brume qui accueille le voyageur à Hong Kong, ajoutant du mystère à cette ville, un état hybride né du choc de deux civilisations diamétralement opposées et que la modernité a unifié. Ce mélange exotique de thé britannique et d’infusion chinoise offre une boisson au goût unique. Brassage de cultures qui fait cohabiter ensemble, des boulettes de riz qui font face au razzia récent des hamburgers, des roulottes traditionnelles et des voitures de sport tout droit sorties du dernier James Bond.

Ce qui frappe aussi à Hong Kong, c’est la lumière omniprésente dans un pays connu pour ses ombres. L’écran des iPhone illumine les visages à coup de notifications, les publicités géantes appâtent le regard à coup d’animations dignes d’un chef d’oeuvre de Pixar. Car la publicité est un art de vivre dans cette ville dévouée à la vente, les chinois faisant même toutes leurs courses à Hong Kong afin de profiter des largesses d’une fiscalité inexistante.

Ce qui en fait la plaque tournante du commerce asiatique et le refuge des millionnaires qui ont profité du boom économique chinois. Ceci est visible à travers les files d’attentes devant les boutiques de luxe, quand on sait qu’il y a quelques années, ce pays connaissait des files d’attente devant les produits de base. Oui, la chine est dans la cour des grands. Hong Kong est même devenu la 4ème ville la plus chère au monde.

Une politique à double tranchant

Aujourd’hui, la chine vit un tournant. Elle n’est plus cet outsider qui monte, ce Japon-Bis qui fait moins bien et moins cher. On y dénombre plus d’un million de millionnaires et une classe moyenne fraîchement née, qui aspire à vivre aux standings américains. Ils achètent des voitures étrangères et s’arment de smartphones dans le métro, le regard perdu parmi les pages web.

Cela crée un marché intérieur gigantesque, offrant une certaine autonomie à la chine vis-à-vis de ses impératifs d’exportations. Seulement, le revers de la médaille est que le modèle chinois est basé sur son armada de petites mains, peu rémunérées mais fort habiles. Il n’inclut pas dans l’équation une élévation aussi rapide du niveau de vie, alors la chine opère une mutation.

Fini le temps des produits bas de gamme ternissant son image, elle profite des compétences de ses jeunes ingénieurs pour concurrencer le voisin japonais et donner au Made in China une valeur significative dans le monde. Pour cela, elle mise énormément sur l’éducation. On a pu le constater en voyant de jeunes écoliers rentrant chez eux tout en lisant un livre sur leurs chemins, ou cet enfant sur un vélo avec son père, se servant de son dos pour adosser son cahier.

Shenzhen, miroir du modèle chinois

Shenzhen, ville de 15 millions d’habitants, est le poumon du domaine high-tech en Chine. Les grandes entreprises du pays en ayant fait leur fief afin de profiter de la proximité de Hong Kong et de la main d’oeuvre disponible. Pourtant, il y a 30 ans, ce n’était qu’un village de pécheurs devenu aujourd'hui une mégalopole ultramoderne.

Cela s’explique par une politique rigoureuse d’organisation urbaine et une volonté sans faille des autorités de sortir de terre une ville modèle. Abdelkarim Aimouch, ingénieur algérien travaillant depuis 8 ans chez ZTE en tant que formateur, a pu constater l’évolution de la ville. Il dira à ce propos : « lorsqu’un grand peuple se met à l’ouvrage, le temps n’a pas d’importance ».

Force est de constater que ses dires sont vrais, l’oisiveté y est aussi rare qu’un igloo dans le désert, la ville étant en constante extension. Elle est bâtie autour d’un centre ville qui n’a rien à envier à Times Square, au vu des foules qui s’y pressent et des images publicitaires qui s’y entrechoquent. Un modèle qui prouve qu’avec des capitaux bien investis, rien n’est impossible.