Depuis la surprenante élection de l'homme d'affaires Donald Trump à la tête de la Maison Blanche, de nombreuses voix se sont élevées afin de pointer les risques de ce résultat électoral sur les grandes entreprises de la Silicon Valley.
Bien que largement couverte par les réseaux sociaux appartenant à bon nombre de ces entreprises, cette victoire est devenue une grosse épine pour ces dernières qui ont vu leurs capitalisations boursières chuter lourdement au point où des géants d'internet comme Facebook et Amazon se voient éjectés du Top5 des plus grosses entreprises en termes de capitalisation. Mais pourquoi, comment et surtout jusqu'où l'élection de Trump à la présidence américaine risque-t-elle de faire trembler la Silicon Valley ?
Il était une fois « Trump vs Silicon Valley »
La première fracture est apparue lors de la campagne présidentielle où les grosses entreprises technologiques sont sorties de leur apolitisme en affichant leur soutien aux démocrates (le parti de Hillary Clinton), surtout que ces entreprises arborent une idéologie toute autre de celle du nouvel homme fort de la Maison Blanche. C'est dans ce sens que c'est allié bon nombre des grandes figures de la high-tech tel que Mark Zuckerberg, Bill Gates, Rade Hoffman (Co-founder of Linkidin) ou encore Drew Houston (CEO de DropBox) avec leur post de blog intitulé « ce que des expulsions de masse voudraient dire » et ceci dès 2013 avant même la percée de Trump. D'autre part, dire que toute les entreprises de la côte ouest américaine ont désigné Trump comme leur pire ennemi est un constat différent de la réalité, car une poignée d'entre elles ont appuyé la candidature du milliardaire américain directement à l'instar du cofondateur de PayPal, Peter Thiel ou indirectement comme l'a fait le fondateur d'Oculus Rift, Palmer Luckey en finançant secrètement des campagnes anti-Clinton sur le net.
La Trumpisation de la sillicon valley : Quels changements ?
Autre le caractère revanchard du magnat de l'immobilier c'est surtout son combat acharné contre la délocalisation des entreprises américaines à l'étranger qui pose problème aux industries en général et aux entreprises Tech en particulier. En effet, la promesse du « Make America Great Again » passera par un renfermement américain et un isolement économique qui sont chers à Donald Trump. Et même si ces actions permettaient une bouffée d'oxygène en matière de création d'emploi, elles impacteraient directement et négativement les entreprises technologiques américaines qui arrivent à réduire leurs coûts de production et augmenter leur compétitivité grâce à la délocalisation et la sous-traitance de leurs productions à l'étranger. Par exemple, la marque à la pomme « Apple » dépend en grande partie de la sous-traitance asiatique dans son processus de production, l'arrivée de Trump pourrait l'obliger à entamer des coupures et des économies budgétaires pour pallier à l'augmentation des coûts de production.
La sillicon valley : Nouvel acteur politique ?
Ce bras de fer entre ces deux parties risque de dépasser le cadre économique car bon nombre de spécialistes se questionne déjà sur les répercussions d’un acharnement de Trump sur ces compagnies technologiques « Californiennes ». Ces compagnies qui représentent le pilier économique de cet état californien, sixième puissance mondiale et risque de peser fortement sur le débat de sécession de la Californie qui prend de plus en plus d’ampleur depuis les résultats de l’élection américaine. Rappelons que la Californie état historiquement démocrate avait choisi Hillary Clinton avec 61.5% des voix.
Trump Contre la Silicon Valley, grâce à la Sillicon Valley
Dans un contexte totalement paradoxal, ce sont deux géants d’internet à savoir Facebook et Tweeter qui sont pointés du doigt depuis plusieurs semaines sur leur responsabilité dans le déroulement des campagnes et des élections américaines et dans leur rôle de véhiculer les messages du candidat Trump et d'avoir participé à sa montée en puissance dans les sondages. En effet, ces réseaux ont été le relai de propos considérés comme haineux et racistes ce qui a fait naître un sentiment d’insécurité au sein de la toile.