Osons le dire, en Algérie, le terme contenu numérique renvoie souvent au développement d’applications mobiles et de sites web. Certes il s’agit bien évidement de contenu, mais l’aspect hardware est aussi important voir plus important que le software. Nous nous sommes amusés à faire du shopping 2.0 et voici notre sélection du must en matière de cartes de développement.
La Raspberry Pi 3, le must !
La Raspberry Pi 3 est sans nul doute la carte de développement que tout le monde devrait avoir, après l’énorme succès qu’a eu cet ordinateur miniature avec la version Pi 2 qui embarquait un processeur 4 cœurs, la Pi 3 revient plus fort avec un processeur ARMv7 Broadcom BCM2837 – 4 Cœurs – 64 bits cadencé à une fréquence d’horloge de 1.2Ghz soit 33% plus puissant que la Pi 2. On y retrouve aussi un port Ethernet 10/100, soit un débit allant jusqu’à 100 mégas et toujours 1GB RAM. Cependant, l’amélioration principale de cette carte est sans doute le WiFi 802.11 b/g/n (BCM43438) intégré à la carte ainsi que la fameuse version Bluetooth 4.0 (Bluetooth Low Energy). On retrouve bien sûr une sortie audio jack 3,5mm et composite Slot micro-SD, 4 ports USB 2.0 et un port HDMI 1.3a, le tout alimenté avec une intensité de courant de 2.5 Ampères qui permet un fonctionnement optimal de la carte. Les applications et prototypes imaginables avec cette carte sont infinies surtout grâce au WiFi. Passant de serveurs informatiques à la domotique ou autres robots. Ce qui est surprenant avec ce super mini-ordinateur s’est sa taille qui fait environs 8.5cm de long et 5.3cm de large, pour un poids de 44g seulement. Son prix se situe aux alentours de 10 000 DA pour les modèles les plus complets.
L’Arduino Yun, La combinaison parfaite
Outre sa ressemblance avec la Raspberry Pi 3 et les nombreuses ouvertures que l’on peut avoir grâce à elle, la Yun de Arduino est plus dédiée à communiquer avec des services web. Car en fait Yun signifie cloud ou nuage en chinois. Des merveilles peuvent être réalisées grâce à cette carte avec un microcontrôleur ATMega32U4 cadencé à 16 MHz et au chip Atheros fonctionnant sous une distribution Linux Linino, une version basée sur OpenWRT. Et de 32 kB (dont 4kB utilisés pour le Bootloader Arduino) de mémoire flash, une mémoire SRAM de 2,5 kB et une mémoire EEPROM de 1 kB. Elle dispose également d’une connectique riche avec un port ethernet, un port USB, un port micro-USB et un port micro-SD. Le grand avantage de cette carte est qu’elle permet d'exécuter des commandes Linux depuis Arduino et qu'elle a une capacité à gérer les interruptions. Pour vous procurer cette carte il vous faudra débourser environ 13 000 DA.
La Xilinx Spartan 3 : L’artillerie lourde
Les circuits FPGA (Field Programmable Gate Arrays) sont des circuits logiques programmables qui ont la particularité d’être reconfigurables à volonté et en un laps de temps infime (en millisecondes). L’avantage de cette technologie est la possibilité d’implémenter n’importe quel circuit électronique sans avoir à le concevoir. Parmi les cartes FPGA disponible sur le marché, notre choix s’est porté sur la Spartan 3, une carte qui se décrit en deux principaux modules, un module où l’on retrouve la puce Spartan 3E avec condensateurs de découplage intégrés, qui permet un accès facile à pratiquement toutes ses entrées / sorties. Et un autre module de prototypage, intégrant un SPI prom 16Mbit, des convertisseurs de tension 1.2V, 2.5V et 3.3V, un convertisseur RS232, des ports de programmation JTAG, parallèle…, un connecteur d'alimentation, un bouton reset ainsi que des jumpers de configuration des niveaux logiques. Cette carte est une carte de développement très avancée où des connaissances en électronique numérique et analogique sont nécessaires ainsi qu’une aisance dans la programmation en langage VHDL. Si vous disposez de ces qualités vous pourrez accomplir des merveilles. Dans le cas contraire, rien ne vous empêche de vous initier. Contrairement a une carte Raspberry ou Arduino, ceci n’est pas un joujou, et il vous faudra débourser pas moins de 70 000 DA pour une version plutôt basique.