Le marché du jeu vidéo prend de l’ampleur partout dans le monde. La passion du jeu vidéo par le public est à la démesure des moyens déployés dans la production, d’autant plus qu’elle touche toutes les générations sans distinction de langue ou de culture. Dans nos frontières, le phénomène ne tarda pas à s’étendre avec tout autant de ferveur, mais la situation reste tout de même particulière. Nous avons fait un petit tour du côté des boutiques spécialisées et questionné les joueurs pour voir ce qu’il en est exactement.
Qui sont les gamers algériens ?
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Sans vraiment être un public de 7 à 77 ans, le jeu vidéo touche tout de même une large tranche d’âge allant de 7 à 35 ans. Cela est surtout dû à la variété des jeux vidéo qui visent un public plus jeune ou moins jeune.
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Les plus anciens sont pour la plupart des joueurs de longue date ayant grandi avec un pad entre les mains. Les plus jeunes ont un contact plus souple avec les technologies et adoptent rapidement les nouveautés et beaucoup d’entre eux sont influencés par leurs ainés déjà initié aux jeux vidéo.
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Alors que dans les pays occidentaux les filles s’intéressent de plus en plus aux jeux vidéo grâce notamment à la DS et ses entrainements cérébraux et autres leçons de cuisine, en Algérie cela reste un divertissement quasiment masculin.
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Si certaines filles jouent parfois avec leurs frères, elles restent des joueuses occasionnelles n’ayant pas de réelles connaissances sur la culture vidéo-ludique. Mais les choses pourraient bien changer avec l’ouverture du jeu vidéo à un public toujours plus large et grâce au changement de mœurs.
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A quoi jouent-ils ?
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C’est bien connu les algériens aiment le foot et c’est donc sans surprise que les jeux de foot sont en tête des coups de cœur des gamers. L’engouement pour ce sport et ses transpositions en jeux vidéo se font d’autant plus ressentir lors d’évènements sportifs. Ainsi, le mois dernier avec l’Euro 2008, les jeunes se sont précipités pour acquérir la dernière version de PES (Pro Evolution Soccer).
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Ce jeu est d’ailleurs de loin l’un des plus populaires dans notre pays que ce soit dans sa version 2004 ou même japonaise du moment que c’est un PES.
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Etrangement les autres jeux de foot ne plaisent pas autant que ce dernier malgré des qualités semblables. Ainsi, on ne connaît pas dans nos frontières la bataille qui fait rage entre la licence PES et FIFA séparant les amateurs de foot virtuel en deux clans. Rassurez-vous, il n’y a pas que le foot comme jeu et on s’aperçoit que la médiatisation de certains jeux dans les médias français se ressent en Algérie.
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Dernièrement, des jeux bénéficiant d’une grande médiatisation tel que GTA IV ou plus récemment Metal Gear Solid 4 sont très demandés auprès des revendeurs spécialisés. Cette tendance vaut surtout pour les jeux très populaires et très attendu du public.
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Malheureusement tous les jeux ne séduisent pas les algériens. Ainsi les jeux nécessitant un accessoire supplémentaire peinent à trouver leur public parmi les joueurs algériens (exemple : Guitar Hero, SingStar, Buzz).
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Le principal frein pour ce type de jeux est sans surprise la question du prix. En plus de devoir faire un véritable investissement pour une console de jeux, l’achat de plusieurs jeux par mois n’est pas permis à beaucoup de personnes alors si l’on doit ajouter à cela un accessoire, la facture peut grimper très haut.
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Prenons en exemple Guitar Hero, un jeu où l’on se prend pour un guitariste. Si le concept séduit beaucoup les jeunes joueurs amateurs de rock et que le jeu en lui-même coûte moins de 150 DA sur PS2, la guitare (accessoire indispensable au jeu) coûte quand à elle environ 10 000DA. Autant dire que les acquéreurs d’un tel jeu ne sont pas très nombreux.
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Les jeux familiaux à l’image de SingStar ou Mario Party sont tout aussi peu populaires chez nous. Mais ici, plus qu’un problème de prix c’est une différence de culture.
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Les jeux multi-joueurs ou familiaux ne font pas partie des habitudes des gamers plus enclin à jouer en solo chez eux.
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C’est dans les salles de jeux que le multi-joueur est à l’honneur. Encore une fois le foot domine et les tournois s’organisent les week-ends rassemblant les jeunes autour de quelques écrans.
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Les cybers aussi sont appréciés des gamers qui se lancent dans des parties de jeu en réseau durant des heures. Cette fois, ce sont les jeux FPS (first person shoot) qui plongent les joueurs dans une arène où ils se livrent un combat sans merci. Le leader dans ce domaine est sans conteste Counter Strike suivit par Half Life.
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Les consoles next-gen proposent beaucoup d’activités et de jeux online. Les algériens peuvent en profiter sans problème grâce à l’augmentation du débit d’internet et des tarifs réduits. Cependant l’accès à tous les services payants reste encore fermé.
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Sur quelles consoles jouent les algériens ?
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La PlayStation 2 est de loin la console la plus répandue et la plus appréciée des joueurs algériens. Elle a très vite conquis les cœurs des gamers, tout d’abord par son catalogue de jeux impressionnant mais aussi grâce à la très grande facilité de piratage.
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Les tarifs de plus en plus réduits de la console mais aussi de ses jeux sont autant d’arguments qui laissent présager une longue vie à la PS2 dans notre pays.
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Ensuite viennent les consoles portables avec tout d’abord la GameBoy Advance qui séduit par son petit format et son prix réduit. Mais les nouvelles consoles portables à savoir la PSP et la DS vont bientôt la rattraper car si leur prix peut paraître élevé, le piratage tellement simple de ses consoles réduit les coûts investis dans les jeux.
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Avec un peu de connaissances en informatique et une connexion internet, il est très simple de se procurer tous les jeux de ces consoles portables.
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En fin de peloton, on retrouve les consoles de dernières générations, Wii, Xbox 360 et PS3 qui trainent loin derrière à cause de leur prix élevé. Notons que la Wii se creuse une petite place dans les foyers algériens grâce son prix réduit par rapport à la concurrence mais aussi grâce à la facilité de piratage de ses jeux.
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Les prix des consoles sont aléatoires d’une boutique à une autre. Mais la variation dépend aussi du modèle de la console (plus ou moins récente), du système de piratage et des accessoires fournis avec.
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De manière générale les prix des consoles tournent autour de :
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PS2 : 16 000 DA
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PSP : 19 000 DA
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DS : 16 000 DA
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Wii : 30 000 DA
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La différence de prix par rapport à l’Europe se justifie par le fait que les consoles sont modifiées (piratées) afin de pouvoir lire les jeux gravés. Seul la PS3 n’est pas (encore ?) piratée ce qui explique la présence de jeux originaux sur le marché algérien.
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Le prix d’un jeu PS3 s’élève à 5 500 DA en moyenne contre 150 DA pour un jeu PS2. Cette différence de prix influent beaucoup sur la demande et le succès d’une console.
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Le jeu vidéo a su, au fil des années, trouver sa place et son public en Algérie. Si la question des prix revient souvent comme un frein à l’essor de certains jeux ou consoles, il faut savoir que cela n’est qu’une question de temps.
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En attendant de pouvoir se lancer massivement dans les jeux Next-Gen, la PS2 et les consoles portables ont encore beaucoup de ressources et sauront nous faire passer de longues heures de divertissement dans des univers virtuels fascinants.
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Source : N'TIC N22