Vous n’êtes pas sans savoir que la numérisation de la musique impose une compression du son d’origine. Ce processus de conversion modifie plus ou moins le rendu final. Le plus répandu de ces formats est le célèbre MP3. Mais avec la multiplication des baladeurs numériques et l’augmentation des formats pris en charge par ces derniers, les mélomanes cherchent à avoir le son le plus fidèle à l’original.
Ouvrir grand les oreilles
Nombreuses sont les personnes qui ne font plus attention à la qualité de la musique numérique. Souvent l’équipement médiocre intégré au pc portable, les enceintes bas de gamme fournies avec les ordinateurs de bureau, ou encore les écouteurs d’entrée de gamme des baladeurs en sont la cause première. Mais les amoureux du son et de la musique ne se laisseront pas avoir et, avec un bon équipement, il devient tout de suite pénible d’écouter un morceau mal encodé. Alors pour profiter pleinement de ses meilleurs chansons, il vaut mieux jeter un coup d’œil à son format. Aujourd’hui, cinq grands formats de fichiers audio se battent sur la scène de la musique numérique : AAC (format Apple), WMA (format Microsoft), MP3, Wav et Ogg.
Le taux de compression
En plus du format, il ne faut pas oublier de regarder le taux de compression. Plus un fichier est compressé, plus celui-ci perd des bandes de fréquence qui sont des nuances qui enrichissent grandement l’écoute. Le taux de compression s’exprime en bit. Les valeurs peuvent aller de 56 Kbits/s à 320 kbit/s. Plus le chiffre est faible, plus le fichier a été compressé et donc moins l’écoute est agréable.
Le taux d’échantillonnage
Le taux d’échantillonnage a aussi son rôle à jouer. Elle représente la forme du signal sonore d’origine et donne ainsi la précision de l’enregistrement. La valeur, exprimée en Hz, doit donc être la plus grande possible pour un meilleur rendu. Le taux d’échantillonnage d’une piste d’un CD est de 44 100Hz.
Quels formats choisir ?
Le format universel : MP3
Le MP3 (MPEG-1 Audio Layer 3) est le format le plus réputé dans le domaine de la musique numérique. Quasiment devenu universel, il est compatible à tous les baladeurs numériques, certaines chaînes hi-fi, les nouveaux autoradio et les lecteurs DVD. Il existe des dizaines de logiciels gratuits et performants permettant d’encoder en MP3. Par contre, au niveau de la restitution sonore, le MP3 n’est pas le format idéal pour les fines oreilles.
Le format Microsoft : WMA
Lancé par Microsoft, le WMA (Windows Media Audio) était censé contrer l’essor du MP3 avec des arguments mettant en avant la qualité de ses fichiers audio. En effet, il parvient à effacer seulement les fréquences inutiles tout en conservant certaines hautes fréquences influentes à l’écoute. Il a en plus l’avantage d’avoir un encodeur intégré au lecteur Windows Media Player et d’être compatible à la majorité des baladeurs numériques.
Le format de luxe : AAC
Ce format, propulsé par Apple, est né d’un consortium entre plusieurs grands noms de la musique comme Fraunhofer (père du MP3) et Sony. Avec tout ce beau monde à sa création, l’AAC (Advanced Audio Coding) dispose du meilleur algorithme de compression. Se basant sur le MPEG-4, il offre un compromis efficace entre le taux de compression et la qualité sonore. Nous obtenons une qualité CD avec un débit de 96 Kbit/s. Très répandu sur les produits Apple, il est de plus en plus présent sur les baladeurs numériques de marque.
Le format libre : l’OGG Vorbis
Dans la scène de l’open source, l’OGG se place à côté de grands noms comme Linux. Format gratuit et ouvert à tous, il n’en reste pas moins un bon format de compression. La qualité CD est atteinte avec seulement 128 Kbit/s. Son mode de compression s’effectue par paquet, ce qui le rend très intéressant pour les diffusions en streaming notamment pour les radios en ligne.
Source: N'TIC 40 / JANVIER 2010