Sorties DSiWare et WiiWare exceptionnelles cette semaine, avec en guest star la suite de X, jeu de tir 3D sorti sur... GameBoy en 1992 !
WiiWare
La Wii accueille cette semaine ce qui pourrait bien être sa première simulation de vol. Dommage que l'essai ne soit pas transformé !
Pearl Harbor Trilogy - 1941 : Red Sun Rising
Sorti dans l'indifférence générale sur PC il y a trois ans, Pearl Harbor retente sa chance sur WiiWare, soit trois épisodes probablement vendus 7 euros chacun. En essayant le premier, on comprend mieux qu'il n'ait pas déchaîné les foules sur ordinateur. Red Sun Rising retrace l'attaque de Pearl Harbor, en 1941, par les vils Japonais, tandis que, dans la peau d'un fier pioupiou de l'Oncle Sam, le joueur s'apprête à repousser leurs fort déplaisants assauts. Pour un WiiWare, l'emballage est plutôt soigné, avec de petites cut-scenes sous forme de BD entre chaque mission et un moteur graphique sobre dont les décors ne s'affichent que par à-coups, mais l'ensemble n'est pas vilain. Le problème vient plutôt des sensations très arcade, les coucous se pilotant à la façon de petits avions téléguidés. C'est limite si on ne peut pas faire marche arrière. Ça aurait pu être fun, dans la veine de l'une des références du genre, Crimson Skies, mais avec la maniabilité approximative dont écope Pearl Harbor Trilogy, c'est surtout imprécis et, du coup, très frustrant. Qu'attendre de toute façon d'un titre qui tente tant bien que mal de reproduire les sensations d'un manche à balai avec la reconnaissance de mouvements du Nunchuk de la Wii ? On salue donc l'effort : une « simulation » de combat aérien sur WiiWare, l'intention est louable, mais le résultat n'est pas si accrocheur, à moins d'être un fou d'aviation sérieusement mort de faim.
Note : 2,5/5
Kung Fu Funk : Everybody is Kung Fu Fighting !
Un doux vent de folie souffle sur Kung Fu Funk mais, malheureusement pour lui, le vent ne fait pas tout ! Ce ne sont pas les détracteurs de l'énergie éolienne, des steaks de tofu et du pipi sous la douche qui me contrediront. Certains développeurs semblent encore penser que bouger sa WiiMote de façon idiote peut passer pour un gameplay, c'est bien dommage ! Si l'univers nanar assumé de King Fu Funk est plutôt amusant, ses mini-jeux sont aussi indigents et ennuyeux que les commandes sont approximatives et peu réactives. On oublie.
Note : 2/5
DSiWare
3D Space Tank et Soul of Darkness : deux bonnes surprises estivales sur DSiWare.
3D Space Tank
3D Space Tank est un ovni, un jeu qui semble vraiment surgir de nulle part. Pourtant en cherchant un peu, on finit par lui trouver une ascendance : il s'agit de la suite de « X », un jeu Nintendo pour le moins obscur, sorti il y a dix-huit ans sur GameBoy uniquement au Japon. Pour la petite histoire, il s'agit du jeu qui a servi de carte de visite à Argonaut Software pour intégrer Nintendo et donner naissance à la série Star Fox. Même s'il a bénéficié de nombreuses améliorations cosmétiques, le style graphique fait encore furieusement années 80, une époque où monochromie et fil de fer étaient du dernier chic. Un parti pris qui fait d'ailleurs une bonne partie de son charme. Dans 3D Space Tank, on incarne le pilote d'un vaisseau spatial, revenu chez lui après un exode de vingt ans, pour trouver sa patrie sous le joug d'un dictateur, probablement cruel et sans doute un peu mégalomane. Notre héros doit donc remettre le couvert et libérer la galaxie. Concrètement, tout se déroule à la première personne. Les planètes sont des arènes, dans lesquelles il va falloir accomplir des objectifs de type « désamorcer x bombes » ou « détruire x tanks », avant de se mettre à la recherche des cristaux qui permettront d'activer le portail jusqu'à la planète suivante. Le voyage en portail est d'ailleurs un jeu dans le jeu, dans lequel on doit atteindre la fin d'un tunnel en un temps très court, tout en évitant ennemis et obstacles. Un entracte speed mais rafraîchissant.
Contrairement à ce que son pitch archi-classique, son nom un peu bateau et ses graphismes minimaux peuvent laisser penser, 3D Space Tank bénéficie d'une finition rarement vue sur DSiWare. Que ce soit au niveau des écrans de chargement, du background, de sa patte graphique soignée et cohérente, tout est clairement au niveau d'un jeu « normal » vendu cinq fois plus cher. La moindre mission, aussi basique soit-elle, nous est présentée avec force détail comme un élément décisif dans notre guerre contre le vil dictateur : un très bon point pour l'immersion. Reste que le gameplay est finalement assez basique, les phases de tir en particulier sont desservies par une interface au stylet peu pratique. Pour autant, 3D Space Tank reste un titre rétro très soigné, qui plaira aux amateurs d'ambiance à la Tron ou de shoot à la façon du tout premier Battlezone.
Note : 4/5
Soul of Darkness
Aventure, beat'em up, plate-forme, courses, rythme : les jeux Gameloft se suivent et ne se ressemblent pas. En revanche, ils ont toujours la fâcheuse tendance à ressembler terriblement à ce que fait la concurrence, et pas toujours en mieux. Il suffit de voir le menu de Soul of Darkness pour comprendre que, cette fois-ci, c'est à Castlevania que les développeurs se sont attaqués. C'est bien simple, le jeu lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Il s'inscrit toutefois moins dans la veine des Castlevania récents, où l'exploration est le maître-mot, que dans celle des vieux épisodes, plus axés « action ». On pense parfois à une sorte de God of War 2D, tant le système d'armes et de magies à améliorer à coups d'orbes semble directement piqué au jeu de Sony.
Si le résultat n'est pas très original, il faut avouer qu'il reste très plaisant. Les graphismes flattent la rétine et les quelques bonnes idées (souvent piquées à droite à gauche, mais qu'importe) qui parsèment les niveaux font presque oublier une maniabilité qui manque de réactivité. Parenthèse : on imagine que ce petit souci vient du passif de « jeu pour téléphone portable » de Soul of Darkness, mais avec un peu de bonne volonté, on prendra ça pour un hommage aux vieux Castlevania, dont la maniabilité n'était pas le point fort. Bref, dans le genre « ersatz de licence connue », Soul of Darkness est plutôt une bonne pioche, et s'avère très divertissant… durant les deux pauvres heures qui suffiront à le boucler.
Note : 3,5/5
5 in 1 Solitaire
Quand on achète un jeu aussi basique et déjà vu que le Solitaire, on aimerait au moins qu'il bénéficie d'une réalisation impeccable. Qu'il soit fluide et pas trop moche ! Malheureusement, ce n'est pas le cas ici. Dommage, parce qu'avec ses cinq variantes du célèbre jeu de cartes (dont un Golf et un Gap assez originaux), 5 in 1 Solitaire aurait pu valoir ses 2 euros.
Note : 1/5
Source: 01net