Dix jeux que l'on voudrait voir sur grand écran

Parce que, en poussant très loin le n'importe quoi assumé, le film Super Mario Bros (1993) a placé très haut une barre qui semble dorénavant indépassable en matière d'adaptation surréaliste, les fans réclament une suite. D'urgence. On la verrait assez bien inspirée de Super Mario Kart, boosté à la sauce Fast & Furious, avec idéalement Vin Diesel dans le rôle de Luigi.

Le pitch : cobaye d'une expérience déviante, un homme dans le coma se retrouve plongé malgré lui dans une partie de Tetris. Mais la pièce qui pourrait lui faire réaliser quatre lignes d'un coup n'arrive jamais. A la réalisation : un David Cronenberg plus dérangé que jamais.

Un héros amnésique et immortel se réveille dans la morgue d'un au-delà multidimensionnel, Sigil. Un jeu de rôle tellement riche, intrigant, voire dérangeant devrait nécessairement être réalisé par Christopher Nolan, rien que parce qu'il est déjà responsable de Memento (mais aussi de Batman Begins ou d'Inception). Et s'il n'est pas d'accord, on lui envoie Morte pour l'en convaincre.

Un « buddy movie » idiot et « testostéroné », mâtiné de science-fiction, idéal pour l'été ! Schwarzy étant à la retraite, on aurait bien vu les muscles et l'humour viril d'un Bruce Willis pour incarner le héros, mais qui voudrait d'un Duke Nukem sans sa fameuse coupe en brosse, sérieusement ? Le titre ? Balls of Steel. Ca fera patienter les fans en attendant 2097 et la sortie de Duke Nukem Forever.

Avec son scénario parano tendance conspirationniste à faire passer le Da Vinci Code pour un mauvais épisode de Secret Story, il ne manquerait plus que Keanu Reeves dans le rôle de J.C. Denton pour faire un carton au box-office. Ou du moins pour éveiller l'intérêt des joueurs de goût qui considèrent, à raison, qu'il s'agit du plus fabuleux des FPS.

John Hillcoat, le réalisateur australien de l'excellent La Route, a par ailleurs travaillé sur un moyen métrage utilisant l'univers et le moteur graphique du dernier jeu de Rockstar. On aimerait le voir en réaliser une adaptation « live », c'est à dire avec de vrais acteurs. Le retour du western ?

Adepte des films d'animation à multiples niveaux de lecture, souvent à mi-chemin entre la tendresse pure et une certaine mélancolie, le studio Pixar verrait sans doute un excellent matériau dans le jeu Oddworld. A condition qu'il accepte de se frotter à une ambiance plus sombre que d'habitude. Dans les années 90, ce jeu d'aventure avait su nous époustoufler avec ses graphismes à la pointe de l'image de synthèse et son héros attachant, Abe, luttant pour la liberté de son peuple.

Si la série The Elder Scrolls est unanimement saluée pour la richesse de son univers, son troisième épisode, Morrowind, représente une sorte de sommet en la matière. Une prophétie séculaire, un monde organique jamais vu ailleurs, des intrigues impliquant des dieux à deux visages... que demander de plus ? Un réalisateur prestigieux et un peu fou, comme Guillermo del Toro ou Tim Burton ?

Dans l'espace, personne ne vous entendra crier. Ou alors, la seule oreille attentive sera celle d'une intelligence artificielle tarée qui veut votre mort. Quelque part entre Alien et 2001, System Shock est déjà presque un film. A la réalisation, on miserait plutôt sur Ridley Scott, ce qui nous évitera les délires 3D et mélo d'un James Cameron. Dans le genre, on aurait aussi aimé voir Dead Space au cinéma, mais la laideur du film d'animation qui en est tiré et existe déjà nous a vacciné.

Un univers rétro-futuriste (le futur vu depuis les années 50), une ambiance pesante à couper au couteau et des personnages hauts en couleur : Fallout, c'est un des backgrounds les plus séduisants qui soit, livré sur un plateau d'argent. Fallout The Movie? Un juste retour des choses pour ce jeu de rôle culte, lui-même très inspiré de Mad Max. Aux manettes, pourquoi pas un Terry Gilliam, adepte d'un humour parfois dérangeant qu'on retrouve dans le jeu, et qui a déjà fricoté avec les thèmes post-apocalyptiques dans L'Armée des douze singes.