Dans le jeu vidéo, on ne s’amuse pas à changer de machine chaque année. Une aux standards technologiques en vigueur pendant toute une génération (plus de 5 ans) où c’est le software qui évolue et qui dévoile l’étendue de ce que peut faire la machine. La technologie est au service de la créativité, de l’expression artistique, et ce n’est que quand on commence à sentir les limites techniques d’une génération de consoles que l’on se tourne vers la prochaine. La septième génération, c’est-à-dire celle de la Xbox 360, de la PS3, et de la Wii (malgré l’originalité de cette dernière) est plus proche de sa fin que de ses débuts, c’est donc tout naturellement que les rumeurs, plus ou moins farfelues, plus ou moins récurrentes, parcourent le microcosme vidéo-ludique. Que savons-nous, ou plutôt, que croit-on savoir sur les prochaines consoles salons ? Petite compilation des bruits de couloirs les plus crédibles.
La mieux connue des consoles next-gen, et la seule à avoir bénéficié d’une présentation officielle par le constructeur. La philosophie qui a donné naissance à la Wii est aussi celle qui a dirigé la conception de la Wii-U ; on se concentre sur l’enrichissement du gameplay, et on propose de nouvelles expériences ludiques à même de recruter de nouveau joueurs. Bien que cette approche fasse pester le gamer aguerri, elle a fait toute la réussite de la Wii, si bien que la concurrence a dû s’y mettre : Kinect et Move ont donc surfé sur la vague du casualgaming. Maintenant, ce qui est sûr et vérifié, c’est que la Wii-U permettra de jouer avec une tablette tactile, qui servira d’écran d’appoint. La tablette est munie de boutons physiques et permet ainsi de combiner gameplay classique et capture de mouvements pour une expérience de jeu complète.
Là ou ça se gatte, c’est quand les développeurs qui travaillent sur les jeux de la Wii-U commencent à apprécier sa puissance graphique. Le studio Vigil Games, qui travaille sur le très attendu « Darksiders II », considère que la Wii-U est au même niveau que les consoles HD de la génération actuelle, alors qu’on la pensait légèrement plus performante. Plus récemment encore, un autre développeur, cette fois-ci non identifié, stipule que la Wii-U ne supporte même pas la comparaison avec une PS3. Pire encore, la réponse de Nintendo à ces rumeurs ressemble à un aveu : « Pour nous, l’expérience du jeu primera toujours sur les chiffres bruts ».
Il faut décrypter et comprendre : notre prochaine console coûtera 140 euros à produire, alors il ne faut pas s’attendre à une configuration extravagante. Par contre, elle apporte tellement de nouvelles façons de jouer et de fun qu’elle éclipsera complètement la concurrence entre son lancement et le lancement des autres nextgen. Nintendo a annoncé la sortie de la Wii-U pour l’automne de cette année, une estimation plus sensible la placerait au 25 novembre pour le japon, et une semaine plus tard pour les US.
On entend tout et son contraire en ce qui concerne les chances de réussite de la Wii-U. Ce qui est sûr, c’est que l’exigence des performances que l’on attend d’une console devient très grande, et est soutenue par le désir du multiplateforme, qui restera manifestement inaccessible pour cette Wii-U, sans compter la concurrence des tablettes axées sur le jeu vidéo qui pointent le bout de leur nez, ainsi que l’arrivée, un an après la sortie de la Wii U, des deux autres consoles Next-gen.
Une bonne, et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que la prochaine console de Microsoft sera puissante, très puissante, jusqu’à 6 fois plus qu’une Xbox actuelle selon les plus optimistes. Son nom de code serait « Durango », on l’appelle aussi Xbox 720 ou Xbox 3. Elle sortirait vers la fin 2013, ses quatre à six coeurs et ses deux AMD 7000 parleront aux gamers chevronnés, quand son contrôleur Kinect par défaut attirera les néophytes. Bien…place à la mauvaise nouvelle.
Un système de protection contre le piratage ET contre le marché de l’occasion posera de nombreuses difficultés pour rendre cette technologie viable sur nos terres. Il faudrait une connexion internet permanente pour pouvoir jouer, et l’utilisation d’un code unique pour accéder à l’ensemble du contenu d’un jeu qui aurait été utilisé par un autre joueur (jeu d’occasion). Un challenge relevé pour la prochaine génération qui retardera manifestement la disponibilité de la machine sur notre marché.
Que ce soit pour la bonne ou pour la mauvaise nouvelle, Microsoft botte en touche et ne confirme rien, préférant revenir sur le fait que la Xbox 360 a encore de beaux jours devant elle, ce qui est tout à fait juste, et qui sera soutenu par le développement multiplateforme avec la Wii-U pendant toute sa durée de vie…Pas bête le Big N.
Là par contre, nous sommes en pleine spéculation. Orbis serait le nom de code de la « PS4 », une console au processeur central AMD x64 CPU et au processeur graphique AMD Southern Islands GPU qui permettrait à tous les jeux de tourner à 1080p en natif… Si cette phrase ressemble pour vous à du charabia, dites-vous que son processeur sera musclé, très musclé. Orbis serait pensée comme une structure centrale qui fait le lien entre plusieurs périphériques nomades dont la PS Vita et autres tablettes.
L’enrichissement du gameplay viendrait alors de la convergence et de l’utilisation concomitante de plusieurs machines, ce qui est une approche originale et intéressante du jeu vidéo. La console ferait équipe avec l’ensemble des TIC qui se trouvent à la maison…info ou intox ? Il est impossible de le vérifier. Orbis partagerait deux points communs avec la Durango, une protection forte contre le piratage et une date de sortie autour de la fin d’année 2013. Rumeurs et bruits de couloir n’ont pas fini de pulluler...
Retour sur : Mass Effect 3
Il y a des jeux qui marquent, des jeux qui se démarquent, qui dépassent leur statu de jeu pour devenir de véritables phénomènes culturels. Après Skyrim, et en attendant The Witcher 2 ou Max Payne 3, c’est Mass Effect dans sa troisième mouture qui a tiré la couverture vers lui en mars et avril. Mass Effect 3 est un chef d’oeuvre, on ne pourra pas tout citer, mais voici : 4 dièses et 1 bémol pour ME3.
1-La réalisation
Premier dièse, où réussite du soft, la mise en scène absolument fabuleuse de toutes les situations du jeu. Beau à se damner, varié, précis, crédible, le jeu hérite de codes cinématographiques et affiche une réalisation impeccable. On s’y croit, les expressions sur les visages, les explosions en tous genres, le jeu des acteurs durant les dialogues, les textures utilisées durant l’essentiel du jeu, la musique, tout est magistral. Les cinématiques et la narration nous servent un scénario mature, aux embranchements multiples. Le développement psychologique des personnages avec lesquels on peut se lier d’affection, ou ceux qu’il faut influencer par la diplomatie ou l’intimidation, tout est rendu à l’écran avec une vérité criante. Alors oui, il y a des extraterrestres, des vaisseaux qui voyagent plus vite que la lumière et tout le bataclan, mais franchement, on y est, et de façons que ce texte ne peut pas vous faire soupçonner. Il faut entendre le cri strident d’une Furie parcourir le champ de bataille, voir au loin un Moissonneur gigantesque ruiner des villes entières, lire l’encyclopédie qui explique et soutient la mythologie Mass Effect…phénoménal.
2-Le gameplay
Fluide, nerveux et précis, Mass Effect 3 perfectionne un gameplay déjà formidable à la base. On note avec joie le retour de la personnalisation des armes, cette fois-ci encore plus poussée, ainsi que l’amélioration substantielle des phases en vaisseau, bien plus riches et stimulantes que sur les épisodes précédents.
3-L’implication du joueur
Le but est de réunir un maximum de troupes et de soutiens technologiques pour sauver la terre de l’annihilation. Pourquoi donc la terre est attaquée? La réponse à cette question trouve des réponses successives durant l’aventure, jusqu’au dénouement final (i.e. le bémol) et sert de toile de fond au déroulement d’histoires plus locales, excellemment écrites et sur lesquelles vos choix ont de graves répercussions. Races en conflit à aider pour décrocher leur soutien, rencontre avec d’anciens personnages et découvertes multiples jalonnent l’aventure, un véritable régal. Vous pouvez aussi développer une relation sentimentale avec l’un des personnages du jeu, et toutes vos relations issues de Mass Effect 1 & 2 sont prises en compte. Les dialogues changent, et vous rappellent des choses vécues dans les épisodes précédents qui ne se sont produites que parce que vous aviez déjà pris certaines décisions. Vous incarnez VOTRE personnage, d’une façon qui ne semble aucunement artificielle.
4-Les missions secondaires
ME3 met au placard toutes les «fausses bonnes idées » qu’il aurait pu conserver, comme le scan des planètes ou le piratage des ordinateurs et autres portes de sécurité. Ici, toutes les missions secondaires sont « écrites» et présentent de petits scénarios qui viennent enrichir un univers où s’affrontent de nombreuses factions. Les missions secondaires sont ainsi toutes uniques et ne donnent plus la désagréable impression d’être des corvées. De plus, elles servent la trame principale en ramenant des fonds et des troupes pour aider la terre à se protéger. ME3 est un pur plaisir vidéoludique de bout en bout.
Bémol : le multijoueurs
C’est un scandale ! Le multiplayer est certainement formidable en lui-même, mais il n’est pas accessible pour tout le monde. Si l’on n’a pas Internet, ou si l’on n’a pas de carte officielle pour le Xbox Live (qui coûte un bras), on ne peut pas jouer au multi…Jusquelà, tout est normal, sauf que le multi apporte des fonds et des troupes qui servent pour la trame principale. Or, c’est le nombre de ressources collectées qui influence le dénouement de l’histoire. Conséquence, si vous n’accédez pas au multi, vous n’avez pas la bonne fin du jeu. La fin du jeu sans multi est une catastrophe scénaristique. Trois épisodes de Mass Effect, d’une histoire palpitante, émouvante, géniale, pour finir sur une fin ruinée par cette histoire de multi. Au moins, pour le DLC (une mission secondaire et un personnage supplémentaire disponibles uniquement en téléchargement), il est possible de l’installer pour les joueurs algériens qui ont installé le Glitch (ou autres méthodes), mais le multi-joueurs restera un bémol fâcheux pour un jeu d’exception.