L’arrivée des consoles nouvelles générations a fait évoluer à grands pas les possibilités créatives des éditeurs. L’aspect omniprésent du « tout-connecté » a chamboulé notre manière de jouer seul ou à plusieurs.
L’interopérabilité des plateformes améliore grandement l’expérience utilisateur qui peut dorénavant interagir avec l’univers de son jeu favori lorsqu’il n’est pas devant sa console. PS4/Xbox One, laquelle des deux machines arrivera à tirer son épingle du jeu et comment les nouvelles sorties parviendront-elles à renouveler le genre ? Toutes ces questions sont déjà depuis bien longtemps en tête des priorités des studios de jeux vidéo.
PS4 vs Xbox One : Round 2
La guerre entre Sony et Microsoft pour remporter le titre de meilleure console nouvelle génération a pris un nouveau tournant cet automne. Les nombreuses sorties d’octobre et novembre, ainsi que l’approche des fêtes de fin d’année, ont donc amplifié leur rivalité. Si l’objectif est clair pour Microsoft et Xbox One, rattraper son retard en terme de ventes, Sony et PS4, en revanche, assume leur position de leader du marché et cherche à prendre de l’avance sur la concurrence.
En effet, Microsoft récolte les fruits de ses erreurs de communication, à la fois sur le prix récemment revu à la baisse et la rumeur qui avait laissé entendre que la Xbox One n’accepterait pas les jeux d’occasion.
Le constructeur japonais, quant à lui, a dévoilé sa nouvelle mise à jour, qui a pour nom de code Masamune, le 28 octobre dernier. Celle-ci permet d’ores et déjà aux joueurs de PS4 de découvrir l’une des nouvelles fonctionnalités, le « share play », ou « jeu en partage » en français. Celle-ci permet aux utilisateurs qui possèdent un jeu incluant un mode multijoueur local (FIFA, Call of Duty,…) de partager l’accès à leur console à des amis afin de pouvoir jouer à plusieurs.
SHARE play est donc comme un canapé virtuel, vous permettant d’inviter un ami à rejoindre votre jeu par tranche de 60 minutes maximum. Le meilleur aspect : il n’a pas besoin de posséder le jeu en question. Cette nouvelle fonctionnalité fait donc franchir un nouveau palier à l’interactivité sociale de la PS4.
Malgré un très bon accueil des utilisateurs, les initiatives de Sony pour faciliter l’accès aux jeux ont été décriées par de nombreux éditeurs qui considèrent cette nouvelle fonctionnalité comme un frein au produit. En revanche, sur le long terme, le SHARE play permettra certainement d’attirer de nombreux joueurs sur les nouvelles franchises, car n’oublions pas que nous accordons tout autant, voire davantage, de confiance au conseil d’un ami qu’à l’effet, parfois trompeur, d’une bande-annonce réussie.
L’ère du multijoueur
Et vous, vous êtes plutôt solo ou multi ? Monde ouvert ou dirigé ? Difficile de savoir vers quel type de jeu se tourner lorsque l’on est pas ou peu familier avec la langue du « gamer », constituée en grande partie d’expressions anglaises. Par exemple, le « solo » c’est quand on joue seul, plongé dans un monde, certes de plus en plus réaliste, mais contrôlé par l’IA, ou plus communément appelée « l’ordinateur ».
Le second mode de jeu est le « online », qui permet de collaborer ou d’affronter des autres joueurs, amis ou non, réagissant en temps réel avec leur intelligence et leur créativité. Le mode coopération, en multijoueur local, se fait de plus en plus rare et est souvent délaissé par les éditeurs au profit du « multi », bien plus lucratif, car il prolonge considérablement la durée de vie d’un jeu vidéo.
Ajoutez à cela le concept de DLC, un contenu téléchargeable qui permet de prolonger l’expérience du joueur et également de renflouer les caisses des studios afin de pouvoir préparer le prochain opus. C’est évidemment un bon moyen pour les éditeurs de vendre un jeu qui n’est en quelque sorte pas fini. Le premier succès du genre est Call of Duty, qui a attiré des millions de joueurs, rapporté des sommes astronomiques à son éditeur, Activision, et a enclenché le phénomène de démocratisation du jeu vidéo et de l’e-sport (sport électronique) que l’on perçoit aujourd’hui.
Le dernier gros succès en date est GTA 5, qui a littéralement fait bouillir d’impatience les joueurs. L’attente est un très bon levier qui aide à « booster » les ventes et Rockstar le fait encore en ce moment, en retardant au maximum la date de sortie de la mise à jour tant convoitée par les joueurs qui ont, pour la plupart, réitéré l’achat de GTA 5 sur les consoles nouvelles générations, malgré les rares améliorations apportées à ce « remastering ».
Les récents exemples de réussite
Toutes les nouvelles sorties utiliseront ce schéma permettant d’allier à la fois une histoire solide, qui peut s’étirer au minimum sur trois opus, et un mode en ligne abouti. Une fois ces deux aspects réunis, c’est la taille de la communauté présente qui compte. Combien de vos amis y jouent déjà ? Combien y jouent en ce moment même ? Combien y joueront encore dans un mois ? Sont autant de questions qu’un joueur peut se poser avant de se décider à acquérir un jeu. L’exemple parfait d’une future réussite est Uncharted 4, qui a su impressionner par ses graphismes dès la première vidéo diffusée. Les sorties de cette fin d’année seront donc vite oubliées lorsque les nouveautés de 2015 arriveront.
D’ici là, vous pouvez toujours visiter le Paris de la révolution dans Assassin’ s Creed Unity, qui a agité les réseaux sociaux à cause des nombreux bugs que les joueurs ont pu rencontrer lors de son lancement. Ubisoft a tout de même bien géré cette crise en effectuant les correctifs nécessaires rapidement et en proposant gratuitement le prochain contenu additionnel.
L’éditeur Ubisoft, également détenteur des licences Farcry et Watch Dogs, a tout de même réussi à tirer son épingle du jeu sur cette première année de mandat des consoles nouvelles générations. Malgré une année sur laquelle Rockstar et GTA ont mis la main mise, de nombreuses licences prometteuses ont vu le jour, telles que The Last Of Us et Destiny. L’évolution du modèle créatif et des enjeux du jeu vidéo ont donc été rapidement mis en place par l’ensemble des concepteurs et de leurs équipes. Il faut espérer seulement que le potentiel maximal des nouvelles consoles ne sera pas atteint trop vite.