Test du HTC Dream G1

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Le premier téléphone conçu autour de Google Android, le HTC Dream G1 sort finalement en France via Orange pour parasiter le HTC Magic commercialisé par SFR. Que vaut ce premier téléphone sous Android ?

Disponible depuis fin octobre aux États-Unis, le HTC Dream G1 ne devait pas sortir en France. Oui, mais voila, SFR proposant le HTC Magic et par la même occasion le premier téléphone de Google en France, Orange ne pouvait rester les bras croisés…
Après la fin de son exclusivité sur l’iPhone d’Apple, Orange a donc décidé de contre-attaquer en sortant un Google Phone avant SFR, le tout premier téléphone sous Android: le HTC Dream G1.

De bonnes idées, mais aussi des défauts ergonomiques

Si le Dream dispose des fonctionnalités que l’iPhone n’a pas (copier/coller, MMS, appareil photo correct), cela ne peut faire oublier les nombreux défauts ergonomiques et ses lacunes (pas de Bluetooth stéréo, pas de connecteur jack, ni de Microsoft Exchange, ni d’enregistrement vidéo).

Le clavier complet offre des touches un peu petites, mais celles-ci sont très bien espacées, permettant d’éviter de nombreuses erreurs de saisie. Nous aurions tout de même préféré que les touches soient implantées davantage en relief.
En revanche, la navigation au moyen de la « trackball »  façon BlackBerry Pearl et la touche Menu, contextuelle en fonction de l’application ouverte, sont de bonnes idées.

Le terminal mesure 117.7 mm x 55.7 mm x 17.1 mm pour un poids de 158 g : il reste relativement encombrant et assez épais. Son design n’emporte clairement pas tous les suffrages, et ne tient pas la comparaison avec un iPhone. Ceci étant dit, sa conception solide rassure et son revêtement mât offre une bonne prise en main.
Côté connexions, on trouve un port mini USB, qui servira à la fois pour la recharge, le branchement au PC mais aussi le branchement des écouteurs... Il n’y a donc pas de connecteur jack dédié, ce qui est fort dommage. Autre bizarrerie : le port microSD n’est accessible qu’en faisant coulisser l’écran afin de dégager le petit capot qui le protège.

Un écran tactile confortable, mais pas aussi bon que celui de l’iPhone

Malgré l’intégration d’un accéléromètre, l’affichage ne bascule pas automatiquement lorsqu’on saisit le terminal à l’horizontale. L’affichage passe en mode paysage lorsqu’on ouvre le clavier coulissant. L’écran qui mesure 3,2 pouces de diagonale propose une résolution de 320 x 480 pixels : il offre un affichage lumineux et très précis. Comme l’iPhone et le BlackBerry Storm, il s’agit d’un écran tactile capacitif : il répond indifféremment au doigt, au stylet ou l’ongle. La technologie haptique offre un effet de "retour de force" (vibrations) mais pas systématiquement pour chaque action.

On retrouve de nombreux mouvements tactiles disponibles sur les autres terminaux. Les appuis longs dans les applications permettent d’ouvrir un menu contextuel offrant davantage d’options. On peut également faire défiler des listes avec le doigt, rapidement ou lentement, ou encore déplacer au doigt une page web… Toutefois, le Dream G1 n’est pas multi-points, comme l’iPhone : impossible de zoomer à deux doigts sur une page web ou une photo par exemple.

Un OS stable et ludique

L’interface utilisateur est claire, facile à utiliser, voire ludique. L’écran d’accueil peut être personnalisé, avec des raccourcis vers ses applications favorites. L’interface offre même deux façons de personnaliser l’écran : via le menu de réglages ou par glisser/déposer depuis un menu d’applications. Des panneaux supplémentaires sont accessibles en faisant glisser l’écran vers la droite ou la gauche, permettant d’ajouter des raccourcis supplémentaires. Par ailleurs, une barre de notifications en haut de l’écran peut être abaissée en surbrillance pour visualiser les appels manqués, nouveaux messages et téléchargements en cours.

Les performances du HTC Dream G1 nous ont impressionnés : c’est un terminal très réactif. De surcroît, le système nous est apparu comme très stable : pas de plantage ou de blocage. Alors que la qualité audio en communication fut au rendez-vous, les connexions aux réseaux sans fil (en 3G ou WiFi) se sont aussi déroulées sans souci. Les durées de chargement des pages web ont été satisfaisantes en 3G. Le téléchargement sur Android Market s’est également avéré rapide : pas plus de 10 secondes pour une application. En alternative à la 3G, la connectivité WiFi est accessible à tout moment, et peut même prendre le relais d’une connexion 3G. Cela peut être utile, par exemple pour visionner une vidéo YouTube, uniquement en haute résolution via WiFi. De même que le téléchargement de musique sur Amazon Mp3 n’est disponible qu’en Wi-Fi.

Des fonctionnalités multimédias en retrait

Le GPS intégré fonctionne avec Google Maps, qui fournit des itinéraires avec instructions étape par étape. Il n’existe pour l’instant pas de logiciel de navigation GPS avec guidage visuel et vocal pour Android : gageons qu’une telle application fasse son apparition un jour ou l’autre sur Android Market. Les performances du récepteur GPS n’ont pas été parfaites durant nos tests : lent à trouver une position, erreurs, ou encore positionnement inaccessible durant quelques minutes… Tout cela n’est guère rassurant.

Côté multimédia, le lecteur audio ne révolutionne pas le genre, mais propose les fonctionnalités basiques et supporte les principaux formats musicaux. Bon point, il est possible transformer instantanément une chanson en sonnerie. Par contre, pas de lecture vidéo disponible, à part l’application YouTube. En connexion 3G, nous n’avons pas trouvé la qualité d’image très bonne.

Quant au capteur photo, il bat certes l’iPhone (3,2 millions de pixels) sur la résolution, mais est dépouillé de toute option de réglage et de flash. De plus, il n’offre pas de mode d’enregistrement vidéo. Globalement, il a été difficile d’obtenir des clichés de bonne qualité : souvent flous au moindre mouvement.