Le marché algérien des téléphones mobiles arrive à saturation. Il y a quelques années, les Algériens demandaient des terminaux entrée de gamme juste pour communiquer par la voix. Actuellement, le deuxième téléphone n’est plus basique.
Ils cherchent une caméra, de la musique, voire des fonctionnalités supplémentaires. Le marché de remplacement prend chaque jour de l’ampleur et la bataille des équipementiers est tout le temps relancée. Les jeunes adoptent très vite les produits et tendances dans le domaine. Sans crier gare, le portable est devenu un média de masse auquel très peu d’Algériens sont aujourd’hui réfractaires. « Le téléphone portable est devenu un élément indispensable à la vie, remarquez comment la perte d’un portable rend son propriétaire malheureux. Il ne retrouvera la forme que lorsqu’il s’en procure un autre », souligne Noureddine, un accro des SMS. A-t-il modifié les relations entre les gens (moins de contacts directs) ? Non, car les relations interpersonnelles sont encore fortes dans notre société où l’individu n’a sa place que dans un groupe social. Il n’est pas rare de rencontrer un passant avec deux, voire trois portables à la main. La raison en est que chacun voudrait détenir un numéro de chaque opérateur de téléphonie mobile. Cette catégorie garde un œil sur les promotions des trois opérateurs.
Au fur et à mesure que ces portables devenaient « intelligents », le terme de « téléphone mobile » est devenu inapproprié. Un portable ne sert pas qu’à téléphoner et on l’utilise dedans (à la maison, au travail) comme dehors. Il sert de messagerie, d’agenda, de répertoire, de réveil et de montre, de baladeur, d’appareil photo numérique et de calculette. Les Algériens stockeront leurs données numériques personnelles, leurs échanges de SMS amoureux et professionnels. Le succès du SMS s’explique par le fait qu’il apporte une vraie valeur ajoutée à l’utilisateur, en lui permettant de communiquer lorsqu’il ne peut pas parler, pour donner une information destinée à être stockée, pour un usage intime, pour éviter de déranger, et également pour limiter la facture. Les principaux fabricants de téléphones mobiles continuent de « surfer sur la vague ». Nokia défend sa position de leader technologique, Samsung joue les challengers dans la compétition et LG ainsi que Sony Ericsson n’ont pas dit leur dernier mot.
L’introduction des nouveaux terminaux dotés de fonctionnalités GPRS est l’événement marquant de l’année. Tous les nouveaux modèles pratiquement sont tri-bandes. Les constructeurs tentent de séduire la clientèle jeune (radio FM et caméra intégrées, grand écran couleur très lisible, lecteur/ enregistreur MP3). L’Algérie demeure une cible de choix, surtout en termes de territoire et de potentiel (plus de 30 millions d’habitants). Le marché des terminaux s’étoffe de plus en plus de nouvelles gammes car l’Algérie reste un pays très intéressant pour les équipementiers qui sont déjà présents depuis plusieurs années (début 2002). Ils jouent à fond une carte intéressante : le multimédia et les loisirs numériques qui s’imposent de plus en plus dans notre environnement.
Source: El Watan