1993-2009 : 7 flops dans la mobilité en images

Même les plus grands se plantent : de l'Apple Newton à la visiophonie, en passant par la TMP, BusinessMobile.fr a sélectionné 7 bons flops qui ont coûté cher à leurs instigateurs.

Apple Newton (1993)

Certainement un des premiers flop historique dans la mobilité et le premier échec cuisant pour Apple. Et pourtant, Newton faisait figure de précurseur sur le marché naissant des PDA.

Tactile, évolutif, supportant la reconnaissance d'écriture au stylet, il permettait en outre de synchroniser ses données. Reste que son prix très élevé (5000 à 6000 francs, soit près de 1000 euros!) a refroidi les utilisateurs et les ventes sont restées très confidentielles.

Apple a eu du mal à s'en remettre et attendu plusieurs années avant de revenir sur les terrains des terminaux mobiles...

La visiophonie en 3G (2003)

Ca devait être la killer-application de l'UMTS naissant. La visiophonie permet de voir sur son mobile son interlocuteur. Mais l'idée est loin de séduire, chacun voulant préserver une certaine intimité, même au téléphone.

Trop intrusif, le service est également trop cher et exige un terminal compatible. Toutes les conditions étaient donc réunies pour en faire un bon flop.

Reste que les opérateurs y croient toujours : une nouvelle version de ce service devrait faire son apparition en 2010 sur les réseaux 3G+. Pas sûr que les avis sur la question aient évolué depuis...

NGage de Nokia (2003)

Au zénith de sa puissance, le numéro un mondial du mobile pensait avoir trouvé la recette miracle pour séduire les jeunes. La NGage était en effet un appareil mi-téléphone, mi-console de jeu.

Mais c'est justement ce positionnement flou qui précipita sa chute. Considéré comme un téléphone raté et une console pas assez séduisante face à la concurrence, la NGage ne décolla pas malgré les efforts de Nokia.

Le finlandais en a tiré les leçons et a compris que les jeux devaient être distribués à travers un portail de contenus, ce qui a été fait avec Ovi.

Le RockR (2005)

En 2005, Apple lorgne à nouveau la mobilité et s'associe avec Motorola autour d'un combiné commun, le RockR. Ce mobile permettait de télécharger de la musique sur la plate-forme iTunes et de la stocker sur le terminal.

Mais la faiblesse de la mémoire de stockage, une interface peu convaincante et des réseaux encore faibles en débits ont plombé les ventes de ce mobile. Apple en tirera de très importantes leçons pour le développement de son iPhone.




Le Sony Ericsson X1 (2008)

Première incursion du fabricant dans le marché professionnel, ce X1 avait pourtant tout pour plaire, notamment en termes de design. Mais le smartphone s'avère être trop lent (la faute à Windows Mobile ?) et trop rigide dans une utilisation quotidienne.

Surtout, le X1 est laminé par le succès de l'iPhone et des BlackBerry et ses ventes ne décollent pas. Sony Ericsson aurait corrigé ses défauts dans le X2 qui sera lancé en 2010.

La télévision mobile personnelle (2007-2009)

Sans cesse reportée, la TMP semble aujourd'hui enterrée. Il s'agissait de proposer aux abonnés mobiles un accès hertzien à la TV sur leurs combinés en complément de la TV en 3G. Pour beaucoup, cette application allait révolutionner la consommation télévisuelle.

Mais opérateurs mobiles et chaînes de TV ne sont jamais parvenus à se mettre d'accord sur le modèle économique à appliquer. Et personne ne veut la fiancer intégralement. Par ailleurs, les opérateurs considèrent que la 3G et bientôt la 4G est parfaitement suffisante pour accéder à un tel service.

Le gouvernement, qui en avait fait une priorité, mange son chapeau. Prévu pour la coupe de monde de rugby en 2007, son lancement n'a toujours pas eu lieu. On attend toujours les propositions du gouvernement pour sortir de l'ornière.

Difficile pourtant : les terminaux compatibles se comptent sur les doigts d'une main et les consommateurs ne semblent pas pressés de voir arriver ce service.

Les iPhones fissurés (2009) : un flop dans la com

Malgré la pluie de témoignages concordants, Apple refuse obstinément de communiquer sur les cas d'écrans d'iPhone fissurés et envoie balader ses clients. Sous la pression, la pomme sort de son silence pour affirmer que ces incidents sont le fait des utilisateurs.

Le scandale pointe et les politiques s'en mêlent. La pomme daigne lancer une enquête sur un possible problème interne... Dans le dossier des iPod explosifs, Apple se distingue en tentant d'acheter le silence de ses clients. Si les iPhones et autres iPod continuent à se vendre par camions entiers, la firme de Cupertino a perdu gros dans cette affaire en termes d'image et de sérieux.

Source: Businessmobile