Le constructeur finlandais est plombé par son activité d'équipementier réseau (Nokia Siemens Network) et voit ses ventes de terminaux mobiles s'effondrer.
Nokia doit-il rester sur le marché de l'équipement réseau? C'est la question que peut se poser le constructeur finlandais. Nokia Siemens Network (NSN), la société commune avec Siemens créée en 1997, a essuyé une dépréciation en valeur de 908 millions d'euros. La division réseau subit certes la crise du secteur et à la réduction des dépenses des opérateurs. Mais son chiffre d'affaires s'érode de 20 % sur un marché en baisse de «seulement» 5 %. Ce qui est pour le moins inquiétant.
NSN essuie la dure concurrence d'Ericsson et des chinois ZTE et Huawei. Résultat final, Nokia affiche une perte globale trimestrielle de 559 millions d'euros contre plus d'un milliard de bénéfice en 2008 à pareille époque pour un chiffre d'affaires global de 9,8 milliards en baisse de 20 % par rapport à 2008. Une perte trimestrielle historique depuis le début de la décennie pour le Finlandais.
Si la division réseau plonge, le secteur des terminaux mobile, cœur de métier de Nokia, se porte à peine mieux. Toujours bénéficiaire avec 741 millions d'euros, les revenus de la division mobile chutent de 57,8 % (1,75 milliard en 2008). Nokia a vendu 108,5 millions de terminaux. Une baisse annuelle de 8 % supérieure à celle du marché (-7 % pour 288 millions d'unités). Le constructeur finlandais estime détenir 38 % du marché des téléphones mobiles.
S'il reste encore le numéro 1 du marché, Nokia semble ne pas trouver le bon angle d'attaque pour répondre aux avancées des BlackBerry, iPhone et autres Android sur le marché très dynamique des smartphones (le seul en hausse sur l'ensemble des terminaux mobiles). Les nouveaux N97, N97 mini et N900 (sous Linux) annoncés pour le 4e trimestre permettront-ils à Nokia d'inverser la tendance?
Source: Silicon