TEST : Nokia E72, un vrai compagnon pour les professionnels

Directement inspiré des terminaux Blackberry, le E72 mise sur son clavier complet, sa connectique sans faille et une panoplie de fonctionnalités bureautiques. Malgré l'absence d'écran tactile, ce terminal remplit son rôle.

Un clavier optimisé pour une saisie rapide

Si à première vue les touches du clavier du E72 semblent un peu étroites, à l’usage, la saisie est remarquable d’ergonomie. Le format du téléphone permet la rédaction de mails ou texte en tout genre avec deux doigts simultanément. Même les gros doigts boudinés (pardon pour eux !) ne seront pas lésés. Comme sur la plupart des smartphones, un système de saisie prédictive est intégré. Les suggestions de mots sont justes et permettent un réel gain de temps. Exit les fautes d’orthographe puisque le E72 dispose d’un correcteur. Notez qu’il existe deux niveaux (élevé et moyen).

Et si la taille des caractères à l’écran vous semble trop petite, rien ne vous empêche de l’agrandir. La plupart des fonctions sont accessibles via un appui long sur la touche de votre choix (accent, signes spéciaux, ponctuation…). Petite originalité, la touche espace permet également d’activer une lampe torche (flash allumé en continu). De son côté, le joystick fait peau neuve. Un petit pavé tactile remplace le modèle initial. Tel un touchpad d’ordinateur, il active un curseur à l’écran et garantit une grande précision à la navigation. Autre avantage : il ne risque pas de se bloquer à cause de la poussière. Pour les réfractaires, le tour du touchpad est cliquable (à l’ancienne).

A la peine en GSM, à plein régime en 3G

L’une des forces du Nokia E72 est sa connectique sans faille. L’ensemble des réseaux est pris en charge de l’Edge à la 3G+ en passant par le Wifi. Toutefois, ils ne sont pas tous aussi performants. Lors de nos tests nous avons constaté que lorsque l’appareil ne captait que le GPRS ou l’Edge, la sensibilité était plutôt moyenne (entre 2 et trois barres d’accroche). A l’inverse, sous couverture 3G et 3G+, le terminal tourne à plein régime. Comptez moins de sept secondes pour qu’Opéra Mini affiche une page web. Evitez donc le E72 si vous habitez au fin fond de la Creuse.Tournant sous Symbian, le E72 est on ne peut plus véloce au démarrage. Avec 24 secondes au compteur, il surclasse les Windows Phone et se rapproche des 18 secondes de l’iPhone 3G S.

Un mailphone complet

L’email est LA spécialité du Nokia E72. Pour satisfaire le plus grand nombre d’utilisateurs, le terminal est compatible aussi bien avec Nokia Messaging que Mail for Exchange ou IBM Lotus Notes Traveler. Comptes perso ou d’entreprises sont aisément paramétrables (10 au maximum). La plupart des solutions sont prises en charge : Gmail, Yahoo, Hotmail, OVI Mail… Un VPN embarqué permet un accès direct aux intranets. Pour les pièces jointes, une nouvelle version de QuickOffice assure la compatibilité avec les documents Microsoft Office 2007. Seul bémol, les mails ne supportent pas encore le format HTML.

La protection de vos données est également au programme puisqu’un système d’encryption des documents est fourni ainsi qu’une option permettant l’effacement à distance de ces dernières.Pour les adeptes de messageries instantanées, le paramétrage a été simplifié et s’opère désormais directement depuis la page d’accueil. Yahoo Messenger ou Google Talk sont accessibles en un clic.

Enfin une batterie qui tient la route !

Une semaine sans recharge : le rêve ! Le E72 en fait une réalité avec sa batterie ultra performante. Même avec le Bluetooth connecté et un usage conséquent de la plupart des fonctionnalités, la batterie ne s’épuise qu’après 4 grosses journées. Seule la fonction GPS pourra l’épuiser en moins d’une journée. Pour les férus de communication, il faudra rester plus de 6 heures de suite au bout du fil pour venir à bout de l’endurance du E72. Des performances beaucoup trop rares sur les smartphones actuels et qui méritent d’être soulignées.

Le web sans tactile est-il encore envisageable ?

Les écrans tactiles, et surtout celui de l’iPhone, ont révolutionné une chose : le surf Internet. Avec ce constat, le surf depuis un terminal « non-sensitif » peut-il rester compétitif ? Le E72 ne fait pas peser la balance dans ce sens. En effet, même si Opéra Mini redimensionne bien les pages web et jouit de la bonne sensibilité en 3G, la navigation est loin d’être aussi fluide que sur un bon écran tactile. Le défilement des sites à rallonge est fastidieux, malgré la présence d’une option permettant une vision globale du site. Certes les erreurs de clic ne sont pas présentes, mais la plupart des fonctions prennent d’avantage de temps (ouverture d’une nouvelle page, retour à la page précédente, accès à l’historique…). Et pour ne rien arranger, la version d’Opéra Mini intégrée d’origine ne prend pas en charge le format Flash. Piètre spécialiste du web, le E72 se rattrape par son excellente gestion des emails.

Verdict

Digne successeur du E71, le Nokia E72 est un allié de poids pour les professionnels qui souhaitent recevoir leurs mails en mobilité. L’absence d’écran tactile nuit essentiellement au surf Internet. Soulignons la grande performance de la batterie.

Source: Businessmobile