Premier terminal à embarquer la version 2.1 de la plateforme Android, il devrait s’imposer comme le Google Phone de référence. Mais les professionnels regretteront certaines lacunes, comme une autonomie famélique.
Les inconvénients du clavier virtuel
Si plusieurs smartphone Android ont fait le choix d’intégrer un véritable clavier Azerty (Motorola Milestone et Dext, HTC Dream), le Nexus One se contente d’un modèle virtuel, forcément moins ergonomique. Heureusement, il bascule en mode paysage pour une saisie plus intuitive. Les dimensions généreuses de l’écran sont également un point positif. La saisie prédictive est plutôt efficace et permet un véritable gain de temps. Toutefois, la rédaction de mails est parfois source de quelques erreurs. Les touches sont encore un peu trop serrées pour les gros doigts. Les accents sont accessibles d’une simple pression longue sur la touche désirée.
Démarrage très lent pour un Google Phone mais ensuite...
Feu d’artifice de couleurs (celles de Microsoft au passage) formant un X. L’allumage du Nexus One est certes joli mais terriblement long. Avec 56 secondes au compteur, on croirait avoir un Windows Phone dans les mains. Une contre performance d’autant qu’Android est plutôt véloce habituellement et que le processeur intégré est un Qualcomm Snapdragon cadencé à 1 GHz (le modèle le plus rapide du marché). La galère ne s’arrête pas là, une fois le code PIN entré, il faudra encore patienter 4 secondes pour le déblocage de la SIM. Si l’allumage s’illustre par sa lenteur, la navigation dans les menus est une des plus rapides. On bascule d’un environnement à l’autre avec une rare fluidité. Idem pour les défilements verticaux dans les menus ou sur les pages web. Nous n’avons constaté aucun temps de chargement au lancement des applications. Même en multi-tâches, le Nexus One reste incroyablement rapide.
Pour le surf Internet, les choses se compliquent un peu. Si la connectique n’omet aucun réseau (Edge, 3G+, Wifi), le Nexus One peine à accrocher le haut débit. Le logo 3G n’apparaît que très rarement, au profit de l’Edge. Le chargement des pages n’en pâtit pas trop (une dizaine de secondes). A l’inverse, les téléchargements se font souvent au ralenti. Un patch correctif HTC, disponible depuis peu semble avoir résolu ce problème. Notre version du Nexus One n’en était visiblement pas pourvue.
Exchange et le Push d’origine
Plus besoin d’installer de logiciels pour récupérer vos emails en Push, la solution Exchange est présente d’origine sur le Nexus One. Les adeptes de Gmail pourront même paramétrer (très simplement) leur compte en mode réception automatique. La plupart des formats de pièces jointes sont prises en charge. Notez qu’il est également possible de paramétrer plusieurs comptes Google en même temps : Gmail, Google Apps, calendrier… L’offre logicielle d’origine est plutôt limitée. Il faudra donc recourir à la nouvelle version de l’Android Market. Sur fond blanc, elle s’avère plus pratique, grâce notamment aux captures d’écran des applications.
Toujours pas de flash complet
La version 2.1 du système Android nous promettait la compatibilité avec le format Flash. Déception ! Seule une partie du contenu flash des sites est visible. Des zones restent encore blanches et des icônes d’erreur apparaissent souvent en lieu et place de vidéos. Espérons que la version complète du logiciel Adobe Flash arrive prochainement. L’autre amélioration majeure de la version 2.1 est l’apparition de l’écran multipoint. Le surf est beaucoup plus intuitif, notamment le zoom qui s’effectue désormais en écartant les doigts sur l’écran (comme sur iPhone).
Une batterie beaucoup trop faible
Vous trouvez que la batterie de l’iPhone s’épuise vite. Fuyez le Nexus One ! Tenir deux jours complets relève du miracle. Il n’est pas rare que le mobile, chargé le matin s’éteigne en fin de soirée. Avant si vous êtes accros au web. Une seule bonne nouvelle dans ce tableau noir pour les pros notamment : les connexions Bluetooth et Wifi se déconnectent d’un simple clic depuis un des panneaux d’accueil. Pour les adeptes des coups de fil longue durée, comptez un peu plus de 6 heures d’endurance.
Un plus produit : la recherche Google optimisée
Téléphone « made in » Google, le Nexus One offre un système de recherche très abouti. Ainsi le navigateur affiche des réponses en fonction de votre position géographique. Un exemple : si vous tapez restaurant chinois et que vous vous trouvez à Londres, une carte affichera les établissements correspondant les plus proches de votre position. Google Maps peut alors peut alors prendre le relais pour vous y guider. Autre innovation, un système de recherche vocale a été intégré. Il suffit de prononcer un mot pour que la recherche Google se lance. Un message vocal (en anglais pour le moment) peut également être converti en texte. Le procédé est plutôt efficace. Dernier point : l’application Goggles. Cette dernière permet d’associer des clichés à du contenu en ligne. Il vous suffit de capturer une photo d’un monument ou d’une œuvre d’art et le terminal affiche automatiquement la recherche Google associée.
Verdict
Le Nexus One s’impose comme le meilleur mobile sous Android. L’écran est une vraie merveille et le processeur très véloce (sauf au démarrage). Les pros apprécieront la gestion intuitive et efficace des mails mais lui reprocheront son absence de clavier Azerty. Autre souci majeur, la mauvaise accroche réseau en 3G (problème provisoire ?), handicapante pour les téléchargements et une autonomie famélique.
Source: Businessmobile