Depuis qu’Apple a bouleversé le monde des téléphones dits «intelligents», les fabricants rivalisent de créativité pour détrôner l’iPhone. Certains modèles, comme le Nokia N97 ou le BlackBerry, possèdent un clavier intégré permettant de choisir entre l’écran tactile et les touches.
Le tactile, une occasion de se démarquer
Les téléphones tactiles envahissent les showrooms des opérateurs téléphoniques. Ils sont de plus en plus dans toutes les poches. Premier constat: l’expérience d’utilisation et l’ergonomie sont décuplés par rapport aux téléphones classiques. Le tactile est la nouvelle arme des constructeurs, et ils comptent surfer le plus longtemps possible sur cette vague. Autre argument de vente : les caméras dont sont dotés les téléphones.
Nous pouvons distinguer sur le marché deux types de technologie : les écrans tactiles résistifs analogiques et capacitifs. Le premier nécessite une petite pression, qui va être répercutée sur deux vitres traversées par un courant, à l’aide du doigt ou du stylet pour plus de précision. Le second se distingue du fait qu’il est inutile d’appuyer avec une pression sur l’écran, un simple effleurement suffit pour effectuer l’action souhaitée.
Le tactile représente une occasion pour les firmes de se démarquer de la concurrence et de promettre pas mal de nouveautés pour les utilisateurs. Plus qu’un effet de mode, nous sommes en présence d’un véritable tournant. Cette nouvelle génération de terminaux a stimulé un marché des contenus encore en devenir, et par la même occasion, a développé l’usage d’Internet sur mobile, dont la pratique est encore limitée en Algérie. Les mobiles à écran tactile sont en vogue mais ne peuvent pas porter à eux seuls la croissance de tout le marché. Car ils sont encore onéreux.
Pour préserver leurs ventes en valeur, les fabricants axent sur le haut de gamme. L’enjeu est de proposer des offres de renouvellement attractives pour ne pas perdre de clients. Les écrans tactiles vont également se répandre dans le moyen de gamme et augmenter le prix moyen de vente.
Un effet de mode
La tendance est claire : on va vers de plus en plus de tactile. Cela répond avant tout à une mode, voire à un style. Raison de ce succès ? Les efforts apportés pour que l’expérience utilisateur soit la plus simple et agréable : à mesure que les téléphones se perfectionnent, à mesure qu’ils intègrent des technologies de plus en plus pointues, l’utilisateur a de moins en moins affaire à la complexité ! Ainsi, les interfaces se modernisent et deviennent ludiques. Le tactile est très prisé par les jeunes.
Par sa présence massive et ses multiples incorporations à la personne (dans la poche, entre les mains, dans le sac, sous l’oreiller), le mobile tactile acquiert aux yeux de son possesseur un intérêt particulier et l’accompagne dans tous les lieux et circonstances de vie. Chez les jeunes, avec le tactile, nous pouvons constater une mise en scène constante du téléphone high-tech, justement pour révéler une chose importante : « Toi t’as un tactile, et ben moi aussi !». Il s’agit d’avoir accès aux mêmes services, d’être aligné sur les pairs, bref de posséder équitablement un objet high-tech, pour concrétiser le besoin d’être ensemble.
Dans un sens plus large, cette idée d’être ensemble se manifeste dans l’usage et l’appropriation de toutes les technologies de communication. Ces dernières sont là pour réduire l’espacetemps des utilisateurs en multipliant les opportunités de contacts. Le tactile forge une certaine image sociale et les constructeurs ont vite compris cette caractéristique. On est ainsi dans le « visible », ou dans le « paraître ». De plus, le succès phénoménal des smartphones et des tablettes a converti les consommateurs au tactile. Cet objet est même devenu un compagnon quasi indispensable. Il a redistribué les cartes de l’innovation. Ces nouveaux appareils ont ainsi tout pour plaire au grand public, que les constructeurs visent sans hésitation. Avec le tactile, les infos défilent, les photos glissent d’un seul geste de la main…
Aujourd’hui, grâce au tactile, le geste retrouve son naturel et sa logique : le doigt s’approche de l’écran, déplace des images, les agrandit ou les rétrécit à loisir. Grâce au toucher, l’objet numérique devient plus réel. Le toucher retrouve une place de choix parmi les cinq sens, le regard aussi. Sur le marché algérien, il y a une volonté de lancer des mobiles à écran tactile à des prix intéressants, dotés de fonctions de messageries élaborées, d’autant plus que « la tendance est en train d’aller de l’entrée de gamme vers le moyen de gamme, et du moyen de gamme vers le haut de gamme », selon les observations de Samsung Algérie. Les constructeurs se livrent à une concurrence sans merci. Le marché se rétrécit et les plus dynamiques raflent la mise. Le tactile devient un des arguments de vente juste après le design.
La révolution du tactile dans les téléphones
Kamel RAHMOUNI