Samsung Galaxy S3 : avalanche de superlatifs dans 3…2…1…

Voilà un titre qui laisse peu de place au suspens. Le Samsung Galaxy S3 est un smartphone sous Android 4.0.4 (Ice Cream Sandwich) que l’on ne teste pas sans une certaine poussée d’adrénaline. Situé au sommet de la gamme du constructeur, il est peut-être la dernière étape avant le passage aux terminaux embarquant 2 Go de RAM. Sous ses airs sobres et plastiques, c’est une machine formidable qui embarque un processeur quadricoeur Exynos 4412, 1 Go de RAM, et le nec plus ultra Super AMOLED HD, simplement l’un des meilleurs écrans sur le marché. On prend une grande inspiration, et on démarre le test.


Tour d’horizon avant allumage



Le Galaxy S3 combine une taille d’écran de 4.8 pouces avec une légèreté surprenante (133g), et c’est en le manipulant que l’on comprend mieux le choix des matériaux pour lesquels a opté le constructeur ; moins de grammes, plus de fonctionnalités. Le design en courbures douces rend la prise en mains des plus agréables, si «mains » est au pluriel, c’est parce qu’à moins d’avoir des paluches d’ours, la manipulation du terminal est bi-manuelle, tant le Galaxy S3 en impose par sa taille. On reste toutefois dans des proportions « designed for humans » moins extrêmes que celles du Galaxy Note.

Le bouton « Home » au centre est flanqué de deux commandes tactiles « paramètres » et « retour» de part et d’autre. Sur Ice Cream Sandwich, on peut faire l’économie des boutons. D’ailleurs, mises à part les touches de volume et d’allumage, les tranches du téléphone ne présentent aucune excroissance. Une LED de notification personnalisable renseigne sur la batterie ou les messages reçus. En bas, une fente pour brancher le téléphone au chargeur ou au PC, et on est prêts à réveiller la bête.


Android 4.0.4 et navigation : un phone vraiment smart


Le système d’exploitation du Galaxy S3 le propulse plus loin que n’importe quel terminal sous Android 2.2 ou 2.3. Ice Cream Sandwich est un atout massif, et cela se ressent tout au long de l’expérience utilisateur. La surcouche Samsung permet de diminuer le nombre de manipulations nécessaires pour accéder aux paramètres de connexion, et plus encore, opte pour un affichage pratique et épuré, mettant en exergue les Hubs de musique où de jeux propres au constructeur.

Un didacticiel au premier allumage permet de se familiariser quelque peu avec le terminal, et son exploration aisée et ergonomique procure un réel confort. Si vous n’avez jamais tenu un smartphone entre vos mains, vous dompterez le Galaxy S3 en quelques minutes. Il n’est pas question ici de détailler l’ensemble des trouvailles, qu’elles soient propres à Ice Cream Sandwich ou à Touchwiz (le nom de la surcouche Samsung qui « personnalise » le système d’exploitation par rapport à des téléphones sous Android 4 d’autres constructeurs), tant l’exercice serait exigeant. Toutefois, notons la « veille intelligente », une option qui permet de ne pas mettre le téléphone en veille tant que les yeux de l’utilisateur regardent l’écran. Cela permet de lire longtemps sans avoir à se soucier de toucher régulièrement l’écran pour chasser une mise en veille intempestive.

Dans le même ordre d’idées, le téléphone arrête de sonner si on le pose face contre table, ou encore, appelle le contact qui vient de vous envoyer un SMS, si vous
approchez le téléphone de l’oreille. Ces astuces ont pour point commun de diminuer le nombre de manipulations requises, et donc d’alléger l’expérience utilisateur. Le Galaxy S3 a été conçu pour accompagner l’humain dans ses moindres objectifs, et bien que tout ne soit pas parfait, nous pensons en particulier à S-Voice, un assistant
vocal peu fiable, l’ensemble fait montre d’une ergonomie et d’une accessibilité inédites sur smartphone. Un régal !


Ecran et multitâches : une machine infatigable


Les 16 Go de mémoire interne ont été largement suffisants pour le test (la mémoire interne peut aller jusqu’à 64 Go auxquels on peut rajouter une carte microSD, elle-même pouvant aller jusqu’à 64 Go). Une fois le terminal chargé de films HD et de jeux vidéo graphiquement exigeants, le Super AMOLED du terminal, comme prévu, fait tout bonnement des miracles.

La résolution de 1280x720 pixels, rapportée à la taille de l’écran, permet une densité de 306 pixels ppi, mais c’est bien au niveau du contraste que l’écran rappelle ce que AMOLED veut dire. Vous trouverez le test de N.O.V.A 3, le jeu choisi sur le Galaxy S3, au niveau du dossier, soulignant toutefois qu’il s’agit d’une des applications les plus exigeantes du Google Play. Aucun ralentissement, une réactivité impressionnante, et un affichage ahurissant sur smartphone, le Galaxy S3 fait des prouesses. En dehors du jeu, la navigation internet ou la lecture vidéo sont des plus satisfaisantes, et pour peu que l’on règle la luminosité de l’écran au maximum, aucune condition d’éclairage ne risque de gâcher votre plaisir. A noter que, pour des raisons inconnues, la configuration par défaut fait revenir la luminosité de l’écran à un niveau plus bas quand on lance le navigateur ou le lecteur vidéo. Il faut donc régler les paramètres d’affichage non seulement dans les paramètres généraux, mais aussi dans ceux de ces applications spécifiques.

De surcroit, et contrairement au Galaxy S2, nous n’avons pas retrouvé la possibilité de régler la luminosité par simple pression sur le haut de l’écran, ce qui oblige à naviguer un peu dans les menus. Rien de scandaleux, juste surprenant sur un téléphone tellement prévenant, qu’il permet de revenir en haut de page en le tapotant sur sa partie supérieure, ce qui vous exonère de la corvée de scrolling… Pratique, et intelligent.


Le petit oiseau va sortir


Un petit mot sur l’appareil photo numérique du Galaxy S3. 8 mégapixels et un rendu des couleurs fidèles lui permettent de tenir la dragée haute devant la concurrence. L’interface utilisateur n’est pas en reste et suit la même logique « designed for humans » que le reste du téléphone. Elle apparait en transparence et permet de régler la foule d’options qui accompagne le capteur ; détection de visage, mode panoramique, mode macro, mais surtout un mode HDR ! HDR, pour « Haut Rendu Dynamique», est une technique de pros. Elle permet de combiner trois clichés d’exposition différente, afin que le rendu final permette de voir tous les plans de l’image avec une luminosité parfaite… Une humiliation pour les APN compacts qui n’embarquent pas cette option !


En conclusion, Samsung nous sert une copie proche de la perfection. Le Galaxy S3 a de l’audace, bien que cela ne soit pas perceptible par son design extérieur. Il est un objet de jubilation, facile à consommer, efficace, et réactif au possible. Il est un Android Phone qui ne se refuse aucun raffinement, conçu pour durer et pour combiner toutes les utilisations que l’on peut en attendre. A l’heure où s’écrivent ces lignes, son tarif officiel en Algérie n’est pas encore connu, mais il est nul doute que les attentes qu’il suscite soient immenses.

ZIOUCHI Oussama